SOS de l’Angola. L’Angola sollicite de nouveau l’aide du Fonds monétaire international (FMI) afin de faire face à la crise pétrolière qui accable son économie.
Victime de la chute du baril de pétrole qui représente cependant, 40 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, près de 70 % de ses recettes fiscales et plus de 95 % de ses entrées en devises, qui est passé de 100 dollars il y a deux ans à 40 dollars (22960 FCFA) actuellement, l’Angola se tourne une fois de plus vers le Fonds Monétaire International (FMI), afin de solliciter une aide financière, capable de résorber les difficultés financières que rencontrent ce deuxième producteur africain. C’est un véritable SOS de l’Angola.
Tous les secteurs d’activités, notamment la santé, les banques, ainsi que le fonctionnement des entreprises parmi tant d’autres se trouvent oppressés par cette situation de crise. La monnaie nationale, le kwanza, n’étant pas épargnée, a chuté de 30 % en un an par rapport au dollar.
Plusieurs opérateurs économiques ont ainsi salué l’annonce faite le mercredi 6 Avril 2016, d’une éventuelle mise en place d’un plan d’aide d’une durée de trois ans et dont les conditions seront définies lors de la prochaine assemblée de printemps du FMI.
Bien que plusieurs chefs d’entreprises peinent à effectuer correctement leurs prestations et ne cessent de perdre de la clientèle, d’autres restent optimistes. « Nos ventes diminuent mais nous parions sur le futur : c’est un marché plein de potentiel», s’est ainsi exprimé Jean-Baptiste Mouton, responsable d’un groupe de spiritueux français.
Il est à noter qu’au sortir de la guerre civile de 1975 à 1992, l’Angola, avec ses 24 millions d’habitants, a bénéficié d’un prêt d’une valeur de 1,4 milliard de dollars du FMI, de 2009 et 2012.
Selon le FMIqui a donné en octobre 2015 ses premières évaluations des pertes d’activité liées à la baisse des prix, le taux de croissance annuel moyen des pays exportateurs nets de matières premières pourrait diminuer d’environ 1 point de produit intérieur brut (PIB) entre 2015 et 2017, et celui des exportateurs d’énergie d’environ 2,25 points. Le repli des cours, parce qu’il conduit à réduire les investissements, pèse aussi sur la croissance potentielle. Celle-ci diminuerait d’environ deux tiers de point chez les exportateurs nets d’énergies fossiles.
Certains pays africains sont depuis peu lancés sur la voie de la diversification de leurs économies afin de ne plus considérer le pétrole comme unique source d’enrichissement. Ne serait ce pas également une solution à envisager pour ce pays d’Afrique centrale et deuxième producteur du pétrole du continent derrière le Nigeria?