Guinée Equatoriale : Obiang Nguema exige sa réélection à la prochaine présidentielle

Au cours d’un meeting qu’il a tenu vendredi 8 avril 2016 au stade de Malabo, le président équato-guinéen, Obiang Nguema , a défendu sa candidature à l’élection présidentielle du 24 avril 2016.

C’est sous un ton presque menaçant que Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’actuel président de la Guinée équatoriale, a appelé la population à voter pour lui lors de la prochaine présidentielle, malgré l’appel au boycott lancé le 23 mars par Front de l’opposition démocratique (FOD), la coalition regroupant les principaux partis de l’opposition dans le pays.

« Je suis le candidat du peuple, celui qui ne votera pas pour moi rejette la paix et opte pour le désordre. Ma longévité, beaucoup disent qu’ils sont fatigués de voir ma figure, 36 ans déjà, oui mais j’ai consacré ma vie pour ce pays », a déclaré Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au lancement de sa campagne électorale.

Président depuis 1979 et réélu en 2009 avec 95,37% des voix, M. Obiang Nguema Mbasogo qui impose presque, un nouveau septennat à l’âge de 73 ans, est chef d’une coalition de dix partis dont le Parti Démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE). Il est reconnu comme le Doyen par la longévité au pouvoir des chefs d’Etat africains.

Lors des prochaines échéances électorales, il devra affronter six autres candidats mais il est quasiment assuré de remporter cette élection, en l’absence des principaux partis d’opposition, indique-t-on.

Initialement prévue pour se tenir au mois de novembre 2016, l’élection présidentielle a été avancée au mois d’avril. Une décision vivement contestée par les principaux opposants.

Plusieurs membres de l’opposition se sont insurgés quant à cette nouvelle candidature, car, selon certains d’entre eux, « le résultat est connu d’avance grâce aux multiples irrégularités et fraudes déjà préparées ».

1. Gabriel Nse Obiang Obono, du parti Ciudadanos por la innovacion (CI), a vu sa candidature rejetée parce que, selon la Commission électorale, il n’a pas vécu cinq années consécutives dans le pays. M. Andres Esono, secrétaire général de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), membre du FOD, et le seul parti de l’opposition à disposer d’une représentation Parlement avec un député et un sénateur, qui a déjà prévenu qu’il ne reconnaîtra pas « le président issu de l’élection », condamne fermement cette attitude prétextant que ce sera une élection présidentielle truffée de fraudes.

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