« Lundi, cinq policiers en route pour Yenagoa, capitale de l’Etat pétrolier de Bayelsa, ont été tués dans une embuscade », a indiqué un agent de la police nigériane parlant des attaques de rebelles survenues dans des régions pétrolifères du sud du Nigeria, qui ont également causé la mort de trois soldats.
La police nigériane a qualifié de « lâche » l’embuscade de rebelles qui a fait le 9 mai denier, huit morts dont cinq policiers et trois soldats nigérians dans des régions pétrolifères du sud du Nigeria à côté de la plateforme offshore du géant Chevron déjà ciblée la semaine dernière.
Les trois soldats, qui appartenaient à une unité spéciale protégeaient les installations pétrolières, sont tombés sous des échanges de tirs entre les rebelles et des pirates maritimes dans l’Etat de Bayelsa.
« Le site a été la cible d’une attaque nourrie. Trois de nos soldats, atteints par balles, ont perdu la vie en chemin vers l’hôpital », a précisé le porte-parole de cette force spéciale, le colonel Isa Ado de qui l’on a également appris que « de nombreux assaillants avaient aussi été tués dans ces affrontements ».
En 2009, les autorités nigérianes pensaient avoir mis fin aux actes de violence via une amnistie stipulant que les 30.000 rebelles qui avaient accepté d’abandonner leur combat devaient bénéficier d’un programme, déposant leurs armes au profit de leur formation et leur reconversion dont la fin avait été fixée en 2018.
La recrudescence des attaques visant des installations pétrolières comme celle de la semaine dernière contre une plateforme du groupe américain Chevron et le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell, fait penser aux nombreux actes de destructions et de tueries qu’avait déjà subi le Nigéria au début des années 2000. Ces actes qui ne profitent nullement à la croissance de ce pays « grand producteur de pétrole », sont qualifiés par la police nationale de « terrorisme économique ».
La cause évidente est que la production de ce bien à l’origine enrichissant, est tombée en dessous de 1,7 million de barils par jour pour la première fois depuis 1994 d’après les données de l’agence Bloomberg.
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