Des images aériennes obtenues au cours d’une enquête réalisée avec l’appui du gouvernement sénégalais, dévoilent un vaste trafic illégal de bois dans la zone frontalière sénégalo-gambienne, précisément dans la forêt de Casamance et dont, les activités s’avèrent très néfastes pour la dernière grande zone boisée du Sénégal, parce que, dorénavant menacée d’extermination d’ici les deux prochaines années.
Selon l’ancien ministre sénégalais en charge de l’Environnement, Haidar El Ali, la dernière grande forêt du Sénégal pourrait être rayé de la carte de l’Afrique d’ici deux ans si le trafic illégal de bois qui a été découvert dans cette zone ne ralenti pas son rythme actuel.
« On nous cache la vérité. Sur le terrain ici, des mafieux chinois et des lobbys puissants coupent des centaines voire des milliers de troncs chaque jour et les exportent. Il faut mettre un terme à ce système », a déclaré l’ancien ministre.
Les produits (meubles) de ce vaste réseau sont destinés à la Gambie et ensuite revendus en Chine, activités qui selon une enquête sur ce sujet, auraient déjà fait perdre au Sénégal, plus de 1 million d’arbres depuis 2010 ainsi que prêt de 140 milliards de FCFA d’exportions avec une demande qui s’est décuplée ces dernières années.
Des images aériennes prises au marché de Sare Bodjo, à un kilomètre à l’intérieur de la Gambie, révèlent un dépôt de milliers de troncs de bois de Vènes avec des chevaux et des charrettes qui font transiter entre les deux pays le bois collecté au Sénégal. L’on y voit aussi cinq autres dépôts opérationnels le long de la frontière et qui sont régulièrement réapprovisionnés.
Les autorités sénégalaises sont dès lors invitées à appliquer des mesures fortes pour la protection de cette région forestière de Casamance, déjà affaiblie par les effets du changement climatique global, telle l’avancée du désert du Sahara, un des moteurs principaux de l’immigration sénégalaise vers l’Europe.
Be the first to comment on "Chine-Afrique : Découverte d’un marché secret de trafic illégal de bois"