D’après la mission onusienne déployée en Centrafrique, des voleurs sont rentrés dans les locaux de l’organisation humanitaire, Médecins Sans Frontières (MSF), entre le 19 et le 20 juin 2016, à Bambari (Centrafrique), emportant une quantité importante de matériel de travail de cette organisation.
Entre le 19 et le 20 juin 2016, des voleurs se sont introduits dans les locaux de l’ONG, Médecins Sans Frontières (MSF), dans la ville de Bambari. L’organisation humanitaire a indiqué avoir enregistré de nombreuses pertes, dont des ordinateurs, du matériel de travail et de l’argent, à la suite de ce vol.
MSF en est à son deuxième forfait en l’espace de quelques jours, sachant que ce vol survient après l’attaque du convoi de l’organisation humanitaire au cours duquel, un chauffeur de la structure avait perdu la vie, sur l’axe Sibut et Grimari, trois jours plutôt. Notons également qu’un autre humanitaire de MSF, était également mort dans une attaque à Bossangoa dans le nord du pays.
La ville de Bambari, dans laquelle a eu lieu le pillage, est sous le contrôle de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), branche présentée comme l’une des cinq de l’ex-Séléka et dirigée par Ali Daras et quelques miliciens anti-Balaka.
Emmanuel Lampaert, chef de mission de MFS Belgique, entouré de ses collègues de MSF France, Suisse et Hollande, a annoncé lundi lors d’une conférence de presse à Bangui que MSF toutes les sections du Médecin Sans Frontières en Centrafrique ont décidé unanimement de la suspension temporaire de leurs activités pour trois jours. Pour protester contre ces attaques en répétition.
Rappelons que depuis sa création, Médecins Sans Frontières intervient là où il y a ou ont eu les conflits armés. L’ONG agit sur leurs conséquences sur les civils.
Selon les situations, MSF assure de la chirurgie d’urgence, s’investit dans des hôpitaux et des centres de santé, déploie des équipes mobiles pour fournir des consultations médicales, intervient dans les camps de déplacés ou de réfugiés, assure des soins spécifiques, notamment aux enfants, en cas de crise nutritionnelle…
Médecins Sans Frontières peut également être amenée à témoigner de violences commises par les parties au conflit envers les populations civiles. Même après la signature d’un accord de paix, parce que le système de santé reste déstructuré, ou parce que la violence perdure dans certaines zones, MSF peut décider de prolonger sa présence.
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