D’une surface de 267.000 km carré, le Gabon est recouvert par 80% de forêts équatoriales. Le pays compte treize parcs nationaux protégés créés en 2002 qui regorgent d’une faune et d’une flore sauvage sur 3 millions d’hectares. Les éléphants, panthères, buffles, chimpanzés, gorilles et oiseaux n’ont rien à envier au Kenya ou à l’Afrique du Sud. Ils vivent dans un écosystème naturel et sont préservés de l’homme. Le potentiel touristique y est inexploité. Il est méconnu des grandes agences de tourisme, et seul les initiés s’y rendent pour des voyages insolites. Les forêts gabonaises sont souvent appelées « The last EDEN », « le dernier paradis ».
Le Conseil Mondial du Tourisme et des Voyages estime que pour chaque dollar dépensé sur les voyages et le tourisme, 3,2 dollars sont générés dans le PIB à travers toute l’économie. En tant que tel, le tourisme a le potentiel de diversifier l’économie à la fois directement dans des domaines tels que le logement, les loisirs et le transport et indirectement, par l’intermédiaire des maillages d’approvisionnement et le développement des ressources humaines.
De plus, étant donné que l’industrie du tourisme est une activité à haute intensité de main d’œuvre, elle peut contribuer à une croissance significative de l’emploi. Pour ce faire, le bon fonctionnement des services publics et des infrastructures de transport sont des éléments nécessaires pour la compétitivité de l’industrie du tourisme. Le tourisme peut aussi être un moyen de préservation de la culture locale et des traditions qui pourraient autrement être perdues quand la population s’urbanise fortement.
Au Gabon, le tourisme ne représentait que 2,7% du PIB du Gabon et directement et indirectement soutenait selon certaines estimations environ 11.500 emplois soit 2,3% de l’emploi total en 2012. Le nombre d’arrivées au Gabon étaient estimé à 186.000 en 2009, mais le potentiel de l’industrie touristique du Gabon n’a pas encore été pleinement exploité.
Afin de diversifier son économie et générer des revenus, le Gabon s’est fixé l’objectif d’attirer 100.000 touristes de loisirs à l’an 2020, et qui principalement vont faire de l’écotourisme, y compris en visitant les parcs nationaux et en admirant la très diverse faune gabonaise. À cet égard, le Gabon est bien positionné pour la croissance de l’écotourisme qui est la composante la plus dynamique dans les voyages d’agrément en ce moment au niveau mondial.
Toutefois, la réalisation de cet objectif requiert la mise en œuvre de plans ambitieux étant donné que l’offre touristique est actuellement limitée et que l’accès aux parcs est difficile. Le Gabon souhaite également développer le tourisme interne étant donné que des franges de sa population ont un pouvoir d’achat lui permettant de s’offrir des vacances. À cette fin, le Gabon a de nombreuses institutions du secteur public qui travaillent sur le développement du tourisme.
Des initiatives privées à soutenir et encourager
Ces dix dernières années, de nombreuses initiatives touristiques se sont développées dans les différents parcs tels que la création d’hôtels près de Libreville comme La Baie des Tortues, Le River Lodge, Assyga Village, ou encore Pongara village. Du côté du cap estérias, dans le nord de Libreville, il est possible de déjeuner chez Jacky Cochon, pour faire une escapade en pleine forêt. L’émotion et l’esprit de la nature sont biens présentes.
Pour les amoureux des fruits de mer, vous pourrez déjeuner à La Marée. Il vous sera proposé un assortiment de poissons frais, pêchés dans la matinée. Un centre équestre flambant neuf, avec piscine et restaurant, immergé dans la forêt, le Dounia Park, vient d’ouvrir. Le dépaysagement est assuré.
Le groupe international d’hôtels Radisson Blu et Park Inn viennent de s’installer pour ouvrir deux hôtels 3 et 4 étoiles qui accueilleront les touristes de passage à Libreville.
La rencontre avec les animaux nécessite de se rendre dans le parc de la Lopé. La route ou le train permettent de s’y rendre. Sur les rails, une place dans la voiture panoramique vous permettra de mieux admirer le paysage. Après 6 heures de trajet, vous arrivez à l’hôtel Park National de la Lopé. Là, vous pourrez rencontrer de nombreuses espèces animales, vivant en toute liberté. Les visites safari se font très tôt le matin.
Rien est oublié. Pour les fans de pêche, on peut se rendre dans des camps spécialisés au sud du Gabon, à Mayumba, à Sette Cama ou Iguéla, pour faire de belles prises. Les pêches du bord s’effectuent de jour comme de nuit sur les rives de l’embouchure mais aussi sur les plages qui s’étendent à perte de vue des deux côtés de la lagune. Les bancs de sable, qui se découvrent à marée basse, constituent également des postes de premier choix.
Du bord, les deux techniques reines sont le lancer de leurre lourd et le surf casting. A Libreville, on pourra aussi, faire des excursions en haute mer, avec le Fishing Gabon Club, géré par Damien. Pêcheur hors pair, il vous évitera à tous les coups de rentrer bredouille. Les dauphins et baleines accompagneront vos traversés durant la saison sèche.
Alors pourquoi le tourisme est il sous exploité et méconnu?
Le secteur du tourisme est confronté à un certain nombre de défis fondamentaux, y compris:
- Le manque de données sur le tourisme qui limite l’analyse comparative, pour informer les prises de décision et le développement d’une stratégie pour attirer les investissements;
- La présence de fortes barrières à l’arrivée des étrangers, y compris les frais élevés de visas, billets d’avion, ainsi que la faible sensibilisation et l’accès limité à l’information touristique pour la planification de voyage;
- Les prix élevés des hôtels poussés à la hausse par le coût de main-d’œuvre élevé et des couts élevés de l’électricité et d’autres coûts d’exploitation affecte la compétitivité de la destination;
- Le manque de compétences et des qualités requises pour le développement de l’industrie dans le pays réduit la qualité des services et donc l’offre du produit touristique;
- Les services limités et fragmentés du secteur privé dans l’industrie, y compris la disponibilité et la flexibilité des services «tout compris» rendent la destination plus chère et moins compétitive tant au niveau prix qu’au niveau de la qualité du service;
- Le manque de connaissance et l’appréciation limitée de la faune locale parmi la population générale, conjuguée à l’éloignement des certaines destinations ne favorise pas le développement de l’écotourisme;
- La perte de revenus en raison de l’acceptation limitée de cartes de crédit;
- Le manque de partage de l’information dans le secteur public et entre les secteurs public et privé; et
- L’insuffisance de l’offre adéquate de produits artisanaux et d’objets d’art fabriqués authentiquement gabonais.
Les parcs nationaux,
Les 13 parcs nationaux du Gabon, ont été créés en 2002 par l’ancien Président de la République Monsieur Omar Bongo Ondimba. La superficie des parcs couvre environ 30.000 kilomètres carrés, soit 11% du territoire national. Les parcs sont gérés par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) depuis 2007. Les parcs représentent six écosystèmes différents: les mangroves, les forêts, savanes, zones humides, les montagnes et les hauts plateaux, les plages et les dunes.
Ils contiennent 10.000 espèces de plantes, 10.400 espèces d’arbres forestiers, y compris des arbres individuels de plus de 1000 ans, 680 espèces d’oiseaux, 1.300 espèces de papillons, 98 espèces d’amphibiens, entre 95 et 160 espèces de reptiles et près de 200 espèces de mammifères. D’autres espèces existent probablement, mais en raison de l’emplacement et de l’accès, plusieurs parcs doivent encore être explorées ou scientifiquement classés.
Les Faunes importantes qui sont attrayantes pour le tourisme comprennent la plus grande population au monde de tortues luth, la deuxième plus grande concentration au monde des baleines et des dauphins (après l’Afrique du Sud), 30.000 éléphants de forêt et 16.000 gorilles des forêts tropicales, ainsi que des hippopotames, mandrills, buffles, antilopes, léopards et crocodiles.
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