Au moins cinq chefs d’Etat se retrouvent ce samedi 30 juillet 2016 dans la capitale équato-guinéenne, Malabo. Ils sont là pour un sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Il s’agit de Denis Sassou N’Guesso du Congo, Faustin Archange Touadera de la Centrafrique, Idriss Déby Itno du Tchad, Ali Bongo du Gabon et plus du maître des lieux, le chef de l’Etat équato-guinéen et président en exercice de la Cemac, Téodoro Obiang Nguema.
Il est question d’adopter une position commune sur les négociations de l’Accord de partenariat économique avec l’Union Européenne (UE). Cela, après les travaux des experts du Comité régional de coordination des négociations (CRCN) qui ont tenu compte des points faibles et des points forts. En principe, les conclusions porteront sur un accord qui devrait être équilibré et équitable pour toutes les parties.
Pour le président Obiang Nguema, la position commune tant recherchée devrait tenir compte de quatre principes fondamentaux. Il s’agit de la compatibilité avec les règles de l’OMC, la préservation des acquis de l’intégration régionale, la garantie des ressources pour le développement et la poursuite de la coopération commerciale avec l’Union européenne.
C’est donc un véritable jeu d’équilibriste pour les chefs d’Etat appelés à trancher à Malabo, en Guinée équatoriale. Leur position est d’autant plus attendue que « l’un des Etats membres, le Cameroun en l’occurrence, a signé et ratifié un APE intérimaire avec l’UE, dont la mise en œuvre du calendrier de démantèlement des barrières douanières pour les produits en provenance de l’UE devrait débuter le 4 août 2016 », rappelait fort à propos le secrétaire général de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad AlamMi.
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Nos Chefs d’état de la CEMAC doivent comprendre qu’ils n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre. Ils doivent signer les APE comme le Cameroun l’a compris longtemps avant eux. Plus, ils traînent, plus ils font souffrir leurs économies. Tous ces accords sont défavorables pour leurs économies respectives. Seulement, ils ont passé leur temps à pleurnicher au lieu d’anticiper sur cette date qui était connue très longtemps d’avance. David KENGNE – Douala Cameroun