En 15 ans, la téléphonie mobile s’est généralisée en Afrique, dépassant d’un facteur 10 ou 20 les provisions initiales. Alors que la plupart des pays africains avaient moins de 10% de porteurs de téléphones mobiles en 2002 (33% en Afrique du Sud et 66 % de la population aux Etats-Unis), aujourd’hui, le taux de détention d’un téléphone mobile dépasse partout 50 % jusqu’au record de 89% en Afrique du Sud, soit un taux égal à celui des Etats-Unis.
En 2011, il y’avait 500 millions de téléphones mobiles en Afrique. En 2015, il y’en a 850 millions. La progression plus rapide est celle de Smartphones ; ils n’étaient que 15 millions en 2011.
Ce n’est évidemment qu’au début ; avec la généralisation de ces nouveaux équipements une gamme entièrement nouvelle se profile dans les services, de toute nature et, en particulier les services financiers.
Avec, plus de 700 millions de cartes SIM sur le continent, et un quart des porteurs qui accèdent progressivement aux débits 3G et 4G, le continent africain reste la zone la plus dynamique au niveau mondial avec prés de 10 milliards de dollars d’investissements réalisés par les opérateurs africains en 2014.
C’est sur cette vague puissante qu’a été porté le développement d’une offre régionale des services bancaires mobiles africains. En 2015, le nombre d’usagers de services bancaires mobiles en Afrique était évalué à prés de 100 millions d’utilisateurs. Environ 12% des adultes détiendraient, en Afrique subsaharienne, un compte bancaire mobile qui n’est relié à aucun compte bancaire classique.
La téléphonie mobile en Afrique doit faire face aujourd’hui à de nouveaux défis. Si le nombre d’abonnés poursuit sa progression, le revenu marginal par abonné a été fortement réduit, atteignant moins de cinq dollars par mois sur de nombreux marchés. Par ailleurs, l’intensité de la concurrence augmente les risques de retours sur investissement négatifs et ne favorise pas une consolidation sur le long terme.
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