A la quête d’une virginité politique, les leaders de l’opposition gabonaise, transfuges du parti au pouvoir, ont pêché gravement d’absence de stratégie et de projet politique fiables. Ils pourraient le payer cache dans les urnes le 27 août prochain.
En quelques encablures de l’élection présidentielle du 27 août et au moment où la campagne électorale est déjà dans tous les esprits, l’opposition gabonaise lasse et groggy de n’avoir pas réussi toutes ces manœuvres de déstabilisation. Va-t-elle au casse pipe ? A la veille d’une échéance cruciale dans la vie de la nation, l’opinion publique s’interroge sur la capacité réelle de l’opposition à infléchir une tendance qui lui est, à tous égards, défavorable.
Aujourd’hui, l’opposition ou celle qui en tient lieu est un ramassis d’anciens apparatchiks du régime d’Omar Bongo qui fulminent de rage d’avoir été mis en réserve de la république. Il s’agit donc d’un agrégat de frustrés que de véritables opposants comptables des manquements et du passé lourd de l’ancien régime. A ce propos, Ali Bongo Ondimba affirme dans les colonnes de Jeune Afrique « J’ai un bilan à défendre, eux ils ont un passif. » Comment peut-on accorder un blanc seing à des personnalités qui ont eu de positions de pouvoir au sein de l’appareil sans véritablement marquer des esprits par des états de service tangibles ?
Cet aréopage d’apprentis sorciers voit aujourd’hui fondre comme beurre de karité au soleil toutes les stratégies échafaudées pour empêcher le Chef d’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, de se présenter à l’élection présidentielle. La fameuse DTE (destitution-transition-élection) qui visait à pousser le président à la démission a tourné en eau de boudin. L’union sacrée pour la patrie (USP) a reçu un véritable camouflet par l’échec fracassant d’une utopie politique. Ces hurluberlus en ont eu chacun pour son grade par la non adhésion du peuple à ce projet irréaliste et anticonstitutionnel.
Autre pantalonnade retentissante, l’opposition visiblement apeurée d’affronter le candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) au scrutin du 27 août a tenté un coup de poker foireux d’empêcher le dépôt de la candidature d’Ali Bongo. Une poignée d’excités tentait de défier la marée humaine venue soutenir le candidat président. Une fois de plus, ces opposants ont fait le deuil de leurs illusions.
Pis, la contestation de la candidature d’Ali Bongo auprès de la Cour Constitutionnelle pour nationalité gabonaise douteuse en regard de l’article 10 de la constitution a démontré à l’opinion publique l’inconséquence et la légèreté de ceux qui se présentent aux yeux du peuple comme des Don Quichotte. Quel désastre ! Quelle humiliation ! En effet, tous les recours introduits par ces leaders aux fins de l’invalidation de la candidature du Chef de l’Etat ont été purement et simplement rejetés fautes de preuves. Comment des personnalités qui veulent être pris au sérieux dans leurs allégations peuvent être incapables d’étayer leur argumentaire de pièces à conviction ?
Réné Ndemezo’o Obiang s’est empêtré dans un procès en sorcellerie en arguant que plusieurs membres de la CENAP étaient originaires de la province du Haut-Ogooué. Après vérification, ce dernier s’est honteusement confondu en excuses « d’avoir assimilés certains compatriotes à cette province ». Autre pitrerie et pas des moindres qui a étalé la légèreté des opposants : Guy Nzouba Ndama et Jean Ping ont été tournés en dérision par la perspicacité de Me Francis Nkéa. Des allégations sans fondements « j’ai signé la requête sans l’avoir lue in extenso » ou « Ce sont les enfants qui ont suivi RFI et m’ont rapporté ces propos » signés de l’ancien Président de l’assemblée nationale. Pour l’ancien président de la commission de l’Union Africaine, c’est la rue qui affirme qu’Ali Bongo est biafrais.
Tout simplement Hallucinante cette inconsistance de ces leaders politiques « forts en gueule » qui ont brillé par des arguties sans substrat juridique. Ils prenaient leurs vessies pour des lanternes et ont été déboutés par la Cour sans ménagement. Depuis deux ans, cette opposition en panne d’inspiration a fait de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba une fixation mieux un projet politique, incapable d’apporter la moindre preuve. Ainsi, l’on constate que l’opposition est incapable de proposer une alternative crédible au peuple gabonais. On cherche sur leurs projets de société comme une aiguille dans une botte de foin des aspects dignes d’intérêt.
Bien plus, cette opposition va en ordre dispersé, étalant des dissensions et des égos surdimensionnés. Le peuple notamment les électeurs qui sont loin d’être naïfs sauront la sanctionner.
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