Les transporteurs de marchandises, en partance de Ngaoundéré pour N’Djamena, ne veulent pas payer la nouvelle taxe sur le bon de chargement qu’ils considèrent comme illégale.
C’est depuis lundi dernier que les camionneurs effectuant la liaison Ngaoundéré (Cameroun)-N’Djamena (Tchad) observent un arrêt de travail pour une durée indéterminée dans la première ville citée. En cause, la nouvelle exigence d’un groupement de syndicats tchadiens du secteur qui vient d’instaurer le paiement obligatoire d’une redevance de 6000 FCFA pour tout véhicule de marchandises se rendant dans la capitale tchadienne.
Au port sec de la gare ferroviaire de Ngaoundéré, les protestataires ne comprennent pas la nature de cette nouvelle taxe, eux qui s’acquittent déjà de redevances jugées lourdes auprès du Bureau national de fret tchadien (BNF) et du Bureau de gestion du fret terrestre camerounais (BGFT).
En face, l’Union nationale des transporteurs routiers tchadiens (UNTRT), le Syndicat national des transporteurs routiers du Tchad (SNTRT) et le Syndicat national des transporteurs libres du Tchad (SNTLT), à l’origine de la nouvelle mesure de taxation, on ne compte pas lâcher prise.
Ces trois organes accusent en effet plusieurs transporteurs de leur pays de jongler avec la règlementation en faisant immatriculer leurs véhicules en territoire camerounais afin de bénéficier d’exonérations.
Le Tchad, pays enclavé, importe une bonne partie de ses marchandises à partir du port camerounais de Douala. La plupart desdites marchandises, à défaut de prendre directement la route sur près de 2000 kilomètres, sont acheminées par train à Ngaoundéré avant de faire le dernier trajet par camions.
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