La situation à Bangui est maintenant calme, après l’assassinat mardi du commandant Marcel Mombéka par des « groupes d’auto-défense » dans le quartier musulman du PK5.
Un bilan de sources hospitalières avait fait état mercredi de six morts. Mais selon le bilan établi par la force de l’ONU (Minusca), il y aurait au total onze personnes qui ont été tuées à Bangui dans ces violences.
Dans un pays où les groupes armés menacent une paix fragile, le directeur de la Communication de la Minusca, Hervé Verhoosel, a déploré cette flambée de violences qui a couté la vie non seulement à un officier de l’armée dans la capitale centrafricaine où le calme est revenu, mais aussi à 11 personnes. On compte également 14 disparus et 14 blessés enregistrés. Selon lui, la force des Nations unies s’est interposée mardi et mercredi entre des groupes qui cherchaient à créer des problèmes. « La Minusca et les autorités locales demandaient à la population de ne pas répondre à la violence par la violence », a-t-il fait observer.
Après le renversement de l’ex-président François Bozizé, il y a lieu d’indiquer que la prise du pouvoir par la rébellion Séléka à dominante musulmane en 2013, a précipité la Centrafrique dans le chaos avec des tueries intercommunautaires.
Une contre-offensive de milices anti-balaka, majoritairement chrétiennes, a entrainé de nouvelles exactions contre la communauté musulmane. Et d’après les Nations unies, ce conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Ce qui a justifié l’intervention de l’opération française Sangaris, suivi de la Minusca qui ont tour à tour permis de stabiliser la situation et l’élection du président Faustin-Archange Touadéra en début d’année 2016.
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