Le bureau régional de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) est ouvert. C’était lors d’une cérémonie organisée jeudi dernier qui fut un grand privilège, pour Mme Vera Songwe, Directrice de la société financière internationale (IFC). Le bureau est basé à Dakar. La MIGA, de par l’importance des projets sur lesquels elle intervient, a déjà une empreinte forte sur le continent africain.
L’IFC reconnait l’importance d’avoir une présence forte sur le terrain en Afrique. « L’IFC a commencé à développer sa présence sur le continent voici plus de 10 ans. Aujourd’hui, nous opérons depuis 25 représentations à travers le continent, dont trois bureaux régionaux, et employons au total 400 personnes. Notre bureau régional à Dakar emploie à lui seul 80 personnes », a expliqué Mme Vera Songwe, à l’ouverture de cette cérémonie.
Selon elle, cette présence sur le terrain a permis à l’IFC d’accroitre ses investissements à long terme de moins de 200 millions de dollars en 2003 à 2,4 milliards de dollars l’an dernier. « Nous investissons en outre plusieurs milliards de dollars supplémentaires dans des projets commerciaux et quelque 60 millions de dollars dans des projets d’appui conseil », dit-elle. Fait important, leur présence grandissante en Afrique leur permet d’être un meilleur partenaire pour les autres institutions du Groupe de la Banque mondiale.
« Cela nous permet de mieux fournir à nos clients l’intégralité de la gamme des produits et services qu’offre le groupe de la Banque mondiale. Au cours du dernier exercice fiscal, l’IFC a contribué à accroitre l’intervention de la MIGA dans la région – notamment en amenant la MIGA à mobiliser 700 millions de dollars en supplément des financements d’IFC », poursuit-elle.
Sur les trois derniers exercices fiscaux, l’IFC a mobilisé plus d’1,2 milliards de dollars dans les produits et garanties offertes par la MIGA. « La synergie des efforts d’IFC, de la MIGA et de la Banque mondiale permet de réduire les risques pour le secteur privé et rend ainsi plus viables des projets critiques pour le développement de l’Afrique. Cet atout nous permet en retour de mobiliser plus d’investissements privés là où ils sont le plus nécessaires et en faveur de pays offrant des cadres règlementaires robustes », a-t-elle fait comprendre.
Sur les trois derniers exercices fiscaux, « l’IFC a mobilisé des financements pour 11 projets en Afrique subsaharienne, parmi lesquels de cruciaux projets en énergie en Afrique de l’Ouest, notamment le projet Azito 3 en Côte d’Ivoire ou la centrale électrique Azura Edo au Nigeria », a indiqué Mme Vera Songwe.