Le récent attentat de Berlin perpétré au nom du groupe Etat Islamique (EI) par un Tunisien, Anis Amri 24 ans, a mis en exergue ce débat en Tunisie.
«Ces Tunisiens qui ont appris à manipuler toute sorte d’armes de guerre pourraient rejoindre les cellules dormantes du pays. Et accepté leur retour, contribuera à élargir le cercle du terrorisme ». C’est ce que pense le syndicat national des forces de sécurité intérieure. Il a prévenu lundi. Le syndicat s’alarme ainsi d’un risque de ‘’Somalisation’’ de la Tunisie. Et pourtant, le pays est déjà confronté à des maquis jihadistes dans les monts de l’intérieur du pays.
Au parlement vendredi, le ministre de l’intérieur, Hedi Majdoub, a révélé que plus de 800 jihadistes Tunisiens étaient déjà rentrés. Et, il a rassuré que les autorités détenaient ‘’toutes les informations utiles sur ces individus’’. «On ne peut pas empêcher un Tunisien de revenir dans son pays. Mais, nous allons être vigilants », a expliqué Hedi Majdoub.
Interdite par la constitution, la mesure de mettre directement en prison a été écartée par le président Beji Caîd Essebsi. Ces propos ont été tenus à Paris au début du mois. Ils ont contribué à faire monter les enchères.
Pour Hamza Meddeb, expert, «les causes du jihadisme Tunisien sont connues. Il du contrecoup de la répression anti Islamiste sous la dictature de l’après révolution et la crise sociale. La grande conférence nationale contre le terrorisme prévue en 2015 a sans cesse été reportée pour des questions politiciennes» a-t-il avancé.
De son côté, Abdelatif Hannachi, professeur d’histoire contemporaine et analyste s’est aussi exprimé sur le sujet. «La Tunisie a les capacités matérielles pour gérer ces retours, même s’il s’agit d’une opération compliquée», a-t-il dit.
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