Au Kenya, les promoteurs de la presse privée sont aux abois. Pour cause, cette presse dite indépendante ne recevra plus la publicité de l’Etat. L’annonce a été faite par le Chef d’Etat-Major et le ministre de la Fonction publique.
Le Chef d’Etat-Major et le ministre kenyan de la Fonction publique ont demandé aux institutions étatiques d’accorder exclusivement les publicités aux médias publics. C’est dans une note de service que ministères et agences gouvernementales ont reçu cette information (instruction).
Cela veut dire que même les appels d’offres et les autres demandes ou offres d’emploi ne sont plus publiés dans la presse privée.
De quoi faire rougir les responsables de la presse indépendante qui voient en cette mesure une façon de les museler. Etant donné que les élections générales sont prévues au mois d’août prochain. Et que le 1/3 de leur revenu provint de la publicité de l’Etat. Des pertes sont annoncées en perspective.
Pour le gouvernement, cette mesure va réduire les dépenses de l’Etat. Curieux quand même pour une année électorale ! Du coup, on ne sait plus qui a raison dans cette affaire.
A en croire les ONGs, la liberté de la presse ne serait pas assurée au Kenya. On cite des lois restreignant l’accès à l’information, une forte pression exercée sur le travail des journalistes, et une connivence des sphères politiques et économiques dans les directions éditoriales des médias. Un bilan vraiment mitigé.