Le Maroc a effectué le lundi 27 février 2017 un retrait unilatéral de la région de Guerguerat. C’est une zone tampon mise en place par l’ONU dans le territoire contesté du Sahara occidental, à la frontière avec la Mauritanie.
L’annonce de ce retrait a été faite dans un communiqué publié par le ministère marocain des affaires étrangères. C’est le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a fait cette demande au Maroc. Il s’est entretenu au téléphone avec le Roi Mohammed VI du Maroc.
Située à l’extrême sud-ouest du Maroc Sahara occidental, Guerguerat est une localité frontalière, sous contrôle marocain jusqu’en février 2017, avant Lagouira, au pied du mur marocain, la ligne de cesser-le-feu entre la RASD et le Maroc.
Au-delà, au sud, c’est le no man’s land (selon la vue marocaine) ou la République Sahraouie (selon la vue du Front Polisario) sur 3 à 6 km avant d’arriver en Mauritanie.
Le poste frontière qui s’y trouve se nomme Bir Guendouz, comme la localité qui se trouve à 60 km à l’est, ce qui entraîne très souvent une confusion entre les deux. Elle compte moins de 50 habitants. Depuis 2005, on y trouve quelques commerces, un restaurant et un hôtel. La ligne de partage entre le Sahara occidental et la Mauritanie se trouve plus au sud à quelques kilomètres.
Le retrait du Maroc de cette zone devrait donc apaiser le climat tendu entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario. Il intervient après le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA). Lors du dernier sommet de l’institution à Addis-Abeba, le problème du Sahara Occidental a été longuement débattu.