L’accident d’hélicoptère avait coûté la vie au général Jacob Kodji et trois officiers. Il suscite des interrogations. C’était le 22 janvier 2017. Etait-ce un accident ou un sabotage? Selon des indiscrétions glanées au sein de quelques officiers de l’armée camerounaise, la thèse d’un accident serait de plus en plus écartée.
En effet, d’après certains officiers de la sécurité militaire, le général Jacob Kodji avait entrepris depuis quelques temps de faire des rapports directs au chef de l’Etat sur l’évolution, l’état des lieux et la véritable situation de la guerre contre Boko Haram.
Nos sources parlent d’une affaire de primes. Elle lui aurait créé des inimitiés avec un certain nombre d’officiers supérieurs au front. Le général Jacob Kodji avait décidé de mettre fin au détournement d’une partie des primes des soldats. Une décision qui ne lui aura malheureusement pas valu que des amis.
En rappel, le 22 janvier 2017, l’hélicoptère des forces de défense camerounaise de type BEL 206 ayant à son bord le général de brigade Jacob Kodji, son vis à vis, le colonel Kameni Alphonse, l’équipage composé du lieutenant Tchinda Aurélien, pilote, et du lieutenant Souloukna Grassou Basile, mécanicien, s’est écrasé aux environs de 18 heures.
Ainsi, l’incident s’est déroulé dans la localité de Tchoffol (arrondissement de Bogo), département du Diamaré, Région de l’Extrême-Nord pendant qu’il rentrait d’une mission de reconnaissance en zone. Le Général à la retraite israélien Mayer Heres, conseiller militaire de Paul Biya, est lui aussi décédé le 22 novembre 2010 dans un mystérieux accident d’hélicoptère.
Le président de la République se trouve actuellement dans son village à Mvomeka’a. Il serait déjà en possession de ces informations. Reste à savoir ce que Paul Biya va faire. Qui vivra verra.