Les ministres de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) ont porté leur choix sur le Gabon qui accède à la présidence de cet organisme.
A l’ouverture des travaux du segment ministériel de la seizième session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, jeudi 15 juin 2017, le Premier ministre gabonais a fait savoir qu’il s’agit là d’un double honneur qui est fait au pays qui va présider pour la période 2017-2018, deux plus importantes instances environnementales du continent.
Emmanuel Issoze Ngondet a, dans son intervention, indiqué que le thème de cette session est porteur puisqu’il oriente vers ce qui doit être pour urgent et utile, à savoir : trouver des réponses durables et novatrices aux problématiques auxquelles nous sommes confrontés ; accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable axés sur l’action et tenant compte des réalités, capacités et niveaux de développement des Etats, tout en respectant leurs priorités et politiques nationales ; et poursuivre la mise en œuvre de l’Agenda 2063, lequel traduit la volonté de l’Afrique, à s’unir autour d’un programme de développement commun et parler d’une seule et même voix, afin de se positionner comme nouvel acteur global.
Tout en rappelant l’engagement du Gabon en faveur de la lutte contre les changements climatiques, la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles, le premier ministre a déclaré que le gouvernement va non seulement s’inscrire dans le plaidoyer que la CMAE assure en matière de protection de l’environnement en Afrique. Mais aussi s’investir pleinement dans la mise en œuvre de la vision du Chef de l’Etat, matérialisée à travers le pilier Gabon vert du Plan stratégique Gabon émergent. Car Ali Bongo Ondimba, président de la République gabonaise, ayant été porté à la tête de la Coordination des chefs d’Etat et/ou de Gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC).
Les participants à ces assises vont réfléchir autour du thème : « Investir dans des solutions environnementales novatrices pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 en Afrique ». Ils vont prendre des décisions et formuler des recommandations claires sur des questions d’ordre existentiel pour la CMAE, à savoir son financement et son statut. Ces deux aspects qui seront examinés à travers la situation du Fonds d’affectation spéciale de la CMAE et le statut des Comités techniques spécialisés de l’Union africaine. En substance, les Etats membres de l’Union africaine, sont appelés à décider de la place qu’ils veulent réellement donner à la lutte contre les changements climatiques au regard des conséquences de ce fléau dans notre continent.
De même, la CMAE a facilité la prééminence d’une position commune dans un milieu où parfois les intérêts des uns et des autres ne paraissaient pas à priori facilement conciliables. La CMAE a ainsi marqué une empreinte indélébile en matière de renforcement des capacités et de résilience de l’Afrique en matière de gestion environnementale.
Emmanuel Issoze Ngondet a lancé un appel aux partenaires afin qu’ils poursuivent leurs appuis multiformes, à œuvrer dans le sens de donner les moyens à la CMAE aux plans financiers, techniques et institutionnels et demandé à l’ONU d’accompagner le Gabon dans l’opérationalisation des nouvelles initiatives inscrites dans l’agenda. Il a aussi reconnu les efforts de la République sœur arabe d’Egypte consentis au rayonnement de la CMAE durant ces deux années de mandat à la tête de cet organisme. Il ne point que le Gabon, à son tour, bénéficiera de son appui et de ses conseils nourris de sa riche expérience.
La présidence gabonaise s’engage à consolider et à faire fructifier les acquis de la présidence égyptienne. Cela impose de travailler en étroite collaboration avec l’Egypte.