Plus de six ans après l’arrestation du président Laurent Gbagbo, la question de la réconciliation reste épineuse. Bon nombre de ses anciens ministres et conseillers restent en exil, en France ou au Ghana, tandis que d’autres attendent leur libération depuis la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).
L’arrestation du président Laurent Gbagbo reste toujours douloureuse. Le sujet anime les débats dans les rues ivoiriennes. « Le régime de Ouattara est pris en otage par les seigneurs locaux des départements, qui craignent d’affronter des adversaires de calibre supérieur (pro-Gbagbo, NDLR) et donc accusent leurs rivaux d’atteinte à la sûreté de l’Etat». C’est du moins ce qu’a indiqué le président de l’Alliace ivoirienne républicaine et démocratique.
Pour sa part, Clotilde Ohouochi, ancienne ministre des Affaires sociales dans les années 2000, abonde dans le même sens. Il partage entièrement l’avis de son prédécesseur. En conséquence, elle souhaite une analyse globale de la situation, et non cibler les individus.
« Personne ne souhaite rester en exil. Il faut un réel dialogue pour qu’on aboutisse à une solution durable ». En tout cas, c’est un sujet qui défraie la chronique à Abidjan.