C’est le ministre de la justice chargé des droits de l’homme, Garde des sceaux, Pr Ahmat Mahamat Hassane qui a donné l’information. Pour lui, il s’agit de faire la lumière dans l’affaire des exactions des soldats tchadiens en Centrafrique.
Entre janvier 2003 et décembre 2015, les forces armées de différents pays sont intervenues en Centrafrique dans un contexte de crise politique, à la demande de la communauté internationale. Parmi celles-ci se trouvait les troupes tchadiennes. Dans son rapport publié le 30 mai 2017, le Haut commissariat des Nations Unies pour les droit de l’homme, appuyé par la Minusca, rend coupable les soldats tchadiens déployés en 2013 d’abord dans le cadre de la force multinationale de la CEEAC, mais aussi de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).
Le rapport évoque des cas d’agressions sexuelles, viols, pillages tortures et détentions arbitraires et même assassinat. Face à ces accusations, le gouvernement tchadien n’a pas tardé à réagir. Pour lui, il s’agit ni plus, ni moins des manœuvres de déstabilisations du Tchad.
Par l’entremise de son ministre de la justice, des droits de l’homme et garde des sceaux, le gouvernement qui dément tout ces accusations est déterminé à apporter la lumière nécessaire dans cette affaire.
D’où l’information judiciaire ouverte vendredi denier par le garde des sceaux tchadien, Pr Ahmat Mahamat Hassane. Il est question de savoir si les soldats tchadiens ont commis des exactions ou pas. A cet effet, un comité d’expert est déjà constitué pour examiner le rapport du haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme afin de s’imprégner du dossier et répondre point par point aux accusations portées contre le Tchad.
Il faut rappeler que bien avant la publication de ce rapport, le haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme avait saisi l’ambassade du Tchad en Suisse en date du 24 mai dernier, sur la question des crimes graves du droit humanitaire et de violation des droits de l’homme ainsi que du droit humanitaire international impliquant les soldats tchadiens.
L’enquête ouverte va se poursuivre au niveau des procédures judiciaires au Tchad pour déterminer les coupables car le ministre de la justice estime que le Tchad est un Etat de droit.