Le texte adopté le 23 juin à Genève en Suisse par les 47 Etats membres du 35e conseil des droits de l’homme de l’ONU prévoit néanmoins l’envoie d’experts Onusiens au Grand Kasaï.
Suite aux massacres des milliers de civils dans les provinces du Grand Kasaï, le conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Union Européenne et les États-Unis ont demandé l’ouverture d’une enquête internationale. Mais le gouvernement congolais ainsi que plusieurs pays africains dont le Burundi, le Togo, le Botswana, le Soudan, la Mozambique, l’Algérie et l’Egypte s’y sont fermement opposés.
Kinshasa par contre est disposé pour une enquête conjointe pour mettre un terme aux soupçons et autres accusations.
Réunis à Genève en Suisse vendredi, les 47 Etats membres du conseil des Nations Unies aux droits de l’homme sont parvenus à un compromis. S’il n’y aura plus d’enquête internationale des Nations Unies dans le Grand Kasaï, le conseil a décidé tout de même d’envoyer des experts Onusiens dans cette partie de la RDC. Le compromis adopté aujourd’hui invite le gouvernement congolais à poursuivre ses investigations avec l’ONU sur les violations des droits de l’homme. Le pouvoir de Kabila doit également faciliter l’accès des Nations Unies dans le Kasaï afin que son personnel puisse faire sereinement le travail.
Les experts Onusiens, nommés par le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU ont pour mission d’identifier les auteurs des crimes commis dans cette région où plus de 3000 personnes ont été tuées. Mais aussi de déterminer les faits et les circonstances ayant conduit à la violation des droits de l’homme.
C’est donc un appel à la coopération qui est lancé au gouvernement congolais en lieu et place d’une enquête internationale initialement prévue. Au terme de ces investigations, les experts de l’ONU vont remettre leurs conclusions aux autorités judiciaires de la RDC. Leur rapport quant à lui sera présenté par le haut commissaire dans un an au conseil des droits de l’homme de l’ONU.