Enlevée par des miliciens Maï-Maï, un groupe « d’autodéfense » dans l’Est de la République Démocratique du Congo, la journaliste américaine Lisa Dupuy a été retrouvée saine et sauve dans la nuit de samedi à dimanche dernier par des militaires des Forces armées congolaises déployés pour la rechercher.
L’armée congolaise en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a aussi retrouvé onze gardes du parc (animalier où ils travaillaient) qui manquaient à l’appel depuis vendredi.
Le vice-gouverneur de la province de l’Ituri a indiqué que le bilan de l’opération militaire n’est pas encore établi parce que l’armée poursuit son travail sur le terrain. Un autre responsable a confirmé l’information, ajoutant que l’opération avait fait au moins cinq morts.
Selon un responsable de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) sous couvert de l’anonymat, l’armée a retrouvé la journaliste américaine. La journaliste américaine Lisa Dupuy est bien portante, mais quatre des éco-gardes et un civil qui servait de pisteur ont trouvé la mort lors des accrochages.
L’armée a tué aussi ces bandits, mais je ne sais combien de Maï-Maï Simba sont morts, a-t-il ajouté.
Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour lutter contre des combattants ougandais ou rwandais et certains n’ont jamais désarmé.
A noter que c’est vendredi dernier que onze gardes du parc de la Réserve de faune à okapi, et la journaliste américaine avaient été portés disparus après une attaque des Maï-Maï Simba et l’armée avait été immédiatement mobilisée pour les retrouver.
L’Est congolais, constellé de groupes armés nationaux et étrangers, est déchiré par plus de 20 ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.