Vendredi 28 juillet 2017 – Un mouvement des proches du président Ali Bongo Ondimba déterre la hache de guerre en s’attaquant aux personnes dans l’opposition radicale de Jean Ping qui répandent des mensonges sur le Gabon.
Alain-Claude Bilié By Nze, Pacôme Boubelet Boubeya, Blaise Louembe, Simon Ntountoum Emane et Ali Akbar Onanga ont affiché ce vendredi 28 juillet, à Libreville, leur détermination à soutenir l’action du Chef de l’Etat.
Ces personnalités refusent de ressusciter le Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba (Mogabo) bis, dissout lors d’une réunion de crise du Comité permanent du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir).
« Nous sommes très nombreux et dans les jours à venir nous allons multiplier des rencontres et déclarations, soyez donc prêts », a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya. Ils le feront bien sûr sans leurs étiquettes de ministres. L’orateur a souligné qu’ils sont mobilisés contre les “mensonges” de l’opposant Jean Ping et les partisans de la Coalition pour la Nouvelle République.
Il a rappelé que les enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) ont conduit fin juin à Libreville une mission préliminaire sur les violences post-électorales à la demande du pouvoir et de M. Ping.
Alain-Claude Bilie By Nze a fait savoir que les élections sont derrières les Gabonais. La tournée européenne de Jean Ping où il a répété qu’il avait gagné l‘élection présidentielle de 2016 était un échec cuisant. Aucun des présidents ne lui a accordé une audience en dehors d’un sous sous-directeur.
Ali Bongo a déjà gagné et sa victoire est limpide et ne souffre d’aucune contestation. Ce qu’il faut savoir : « Les violents heurts qui ont éclaté dans la foulée de l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba, ce sont les partisans de Ping qui ont attaqué l’Assemblée Nationale et la radio télévision nationale pour faire un coup d’Etat ».
A propos des 250 morts avancés par Ping, Bilie By Nze demande des preuves. « Où sont les veuves et les orphelins ? Si le pouvoir avait caché les corps, comment aurait-il pu cacher les parents ? », a-t-il dit.
Selon lui, la récente tournée de Jean Ping en Europe est truffée des mensonges et de haine. « Qui a reçu ce monsieur? M. Ping a répété à plusieurs médias qu’il se considérait comme le vainqueur de la présidentielle du 27 août, souhaitant une ‘médiation internationale’ pour organiser la transition pacifique du pouvoir entre Ali Bongo et lui-même.
Prenant la parole, Ali Akbar Onanga y’Obegue a accusé Jean Ping d’incitation à la haine avant de le traiter de psychopathe. Ses discours de se battre jusqu’à sa « mort » préfigure sinon un génocide à venir, du moins des massacres en série.
« L’État gabonais ne le laissera pas semer la guerre au Gabon et nous ne nous laisserons pas faire », a-t-il martelé. Se demandant comment un QG de Jean Ping pris d’assaut par les forces de sécurité ne montre pas qu’il y a eu des dégâts visibles. Jean Ping qui dénonce l’arrestation de plusieurs de ses figures est aujourd’hui incapable de donner le nombre exact des morts à son QG.
« M. Ping est un menteur invétéré et un psychopathe pathologique. Toutes ses affirmations dans la presse étrangères sur les violences post-électorales de septembre dernier sont des mensonges, a-t-il fait observer.
Simon Ntoutoume-Emane a laissé entendre qu’il a décidé de rester du côté du camp d’Ali Bongo contrairement à son père Jean-François Ntoutoume Emane qui a mis entre ses mains les outils pour qu’il soit intellectuellement libre. Il a reconnu que sa position a suscité la polémique au point que l’on se demande si père et fils sont condamnés à avoir les même avis sur les mêmes sujets, et s’ils se doivent de réagir de façon identique face aux mêmes réalités.
Blaise Louembe a, pour sa part, indiqué que leur mouvement est mis en place pour défendre l’action du président et la gestion actuelle du pays, qui attaqué de partout par ceux qui étaient des Pédégistes et qui se retrouvent aujourd’hui dans l’opposition. Selon lui, ils feignent de ne pas voir les avancées qui se font.
« Le moment est venu de travailler pour notre pays et non de continuer à faire la politique spectacle et se considérer comme des donneurs de leçons », a-t-il dit. Il s’est réjoui du soutien des bailleurs des fonds qui ont compris que le Gabon a un Programme de relance économique qu’il faut appuyé.