Le plan numérique fait parti de l’une des priorités du Plan Sénégal Emergent. Il doit permettre à l’économie sénégalaise de gagner quelques points de PIB. De par l’amélioration des taux de pénétration du haut débit. Force est de constater, que cinq ans après l’annonce de ces bonnes intentions, le Sénégal reste toujours à la traine. Alors qu’il est un moteur de la sous région dans d’autres domaines. Voici une analyse qui propose des points d’amélioration, et constate les points faibles.
L’attribution, il y a quelques mois, de nouvelles licences ISP aurait du permettre d’améliorer le classement du Sénégal par l’amélioration de certains indicateurs de bases tel que les taux de pénétrations du haut débit, l’augmentation du débit disponible par habitant, ou la baisse des prix du méga bite internet. Mais 6 mois plus tard, rien n’a changé: le taux d’accès à internet est inférieur à 26%, le nombre de lignes fixes est en chute libre, et le taux de pénétration du haut débit reste inférieur à 3%. En 2016, le Sénégal perdait une place au classement mondial de l’ITU passant de la 140ème place à la 141ème.
La mise en place de nouveaux acteurs privés dans des secteurs aussi concurrentiels que les TIC prend souvent beaucoup de temps. Au moins deux ans. Ce qui entraîne généralement par la suite un baisse des prix pour les consommateurs, et une amélioration de la qualité de service. Et même souvent, une augmentation du chiffre d’affaire des entreprises.
Certes, certains diront que ces indicateurs sont bien meilleurs que d’autres pays africains tels que le Cameroun ou le Tchad. Mais faut il vraiment se comparer aux vilains petits canard? Ou prendre exemple sur des pays tels que l’Angola et le Gabon qui ont su faire des efforts considérables dans le domaine? En Afrique le Sénégal se positionne seulement en 15ème position. Alors qu’il est l’un des moteurs de la sous région en Afrique de l’Ouest.
Il y a quelques jours, la Présidence de la République du Sénégal se félicitait des bons résultats du plan numérique sénégalais. Elle mettait en avant des points importants tels que l’apport du secteur au PIB du Sénégal, qui le place en tête en Afrique.
L’ARTP met à l’amende les opérateurs
Mais le résultat reste contrasté puisque l’ARTP (le régulateur sénégalais) vient de mettre à l’amende plusieurs opérateurs . En cause , la mauvaise qualité de service. Ce qui en soit prouve qu’il y a un contrôle de la qualité de service. Mais on déplore l’absence de contrôle sur l’ internet mobile. Très probablement par manque de moyens ou d’expérience. Les opérateurs ont donc le champ libre.
On peut cependant espérer très bientôt, au vue de la bonne volonté des plus hautes autorités, que des changements importants s’effectuent dans le secteur numérique. Cela afin d’imposer des objectifs de résultats au régulateur, aux administrateurs de l’état à la SONATEL, et à la direction générale de l’agence de l’informatique. Tout cela pour le bien des populations et du Plan Sénégal Emergent. Le temps presse car ces programmes nécessitent plusieurs années avant de se faire ressentir.