A la demande expresse du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, une commission nationale sur les violences post-électorales sera mise en place dans les prochains jours par le gouvernement gabonais.
Cette commission a pour mission d’envisager une loi d’amnistie qui traitera au cas par cas certaines situations engageant des personnes qui se seraient rendues coupables de violences durant la crise post-électorale de 2016. C’est le Chef du gouvernement qui a fait l’annonce aux journalistes.
Pour Emmanuel Issoze Ngondet, il s’agit d’une des résolutions prises par les participants au dialogue politique tenu à Angondjé en vue d’arrêter les poursuites et annuler les condamnations relatives aux violences électorales. «On n’a pas besoin d’avoir, parallèlement à cet effort national, une initiative venant de la communauté internationale», a indiqué le Premier ministre avant de prendre position à la résolution sur le Gabon votée jeudi 14 septembre 2017 au parlement Européen à Strasbourg ou celle de l’ONU. « Le Gabon refuse toute idée d’enquête internationale », a-t-il insisté.
En outre, le chef du gouvernement a fait savoir qu’il reste attentif à l’enquête judiciaire visant un opposant inculpé mardi pour «complot contre l’autorité de l’Etat» et déféré à la prison centrale de Libreville. Pascal Oyougou du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) est poursuivi par le procureur de la République Steeve Ndong Essame. Une perquisition a été effectuée chez cet opposant avec interception de conversations par messagerie téléphonique.
Selon le magistrat, il s’est agi d’un plan de déstabilisation du Gabon qui visait à «s’attaquer aux commissariats pour armer les manifestants, s’attaquer à la base de la Garde républicaine, incendier la Radio d’Etat, le Sénat, l’Assemblée nationale» lors d’un rassemblement de l’opposition lundi 4 septembre.
Un autre opposant, en la personne de Frédérick Massavala Mamboumba, porte-parole de la Coalition pour la nouvelle République de Jean Ping est également détenu à la prison centrale depuis vendredi pour «instigation à un attroupement non armé ayant troublé l’ordre et la tranquillité publique» alors qu’il avait appelé au rassemblement non autorisé lundi 4 septembre qui a mobilisé environ 300 manifestants à Libreville et s’est soldé par une dispersion par la police.
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