Un Malien écœuré : « Il faut mettre de la rigueur dans la gouvernance d’IBK »

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« Le plus écœurant  fut la grève illimitée des Magistrats et celle de la Santé. Pendant plus d’un mois, chacune de ces deux grèves a causé des dommages incommensurables dont on ne fera jamais le bilan ». C’est le cri du cœur lancé par un malien sur les réseaux sociaux. Il se ne nomme Diala Thiény Konaté.

Selon lui, si la grève est un droit reconnu par la Constitution, elle implique aussi des sanctions envers les grévistes. « Dans tous les pays sérieux du monde, le nombre de jours de grève est retenu sur les salaires. Or, les agents de la Santé et les magistrats grévistes ont été, d’après des sources sûres, intégralement payés. C’était, semble-t-il, une exigence liée à la reprise du travail », dit-il.

Il a fait comprendre sur facebook que « c’est ce genre de laxisme, et bien d’autres encore, que Soumeylou Boubèye Maïga devra bannir. Malgré le vote à l’Assemblée nationale du Statut de l’enseignement dans le Secondaire, le Fondamental, le Préscolaire et l’éducation spéciale, les Syndicats dit du 15 octobre refusent de reprendre le travail avant que la loi soit promulguée ».

D’après ce malien,  c’est le signe d’un total manque de confiance au Gouvernement – ce qu’on ne pourrait condamner – mais c’est aussi un défi car les enseignants sont convaincus que les 17 jours de grève ne seront pas retenus sur leurs salaires.

«  Si les grévistes savent que même un jour de grève leur coûtera un jour de salaire, ils réfléchiront plus d’une fois avant de s’engager. Car aucun travailleur malien, encore moins un enseignant, ne peut supporter que son salaire soit délesté de 17 jours à plus forte raison de plus d’un mois », explique t-il.

En d’autres termes, fait-il remarquer, Soumeylou Boubeye Maïga devra mettre de la rigueur dans la gouvernance d’IBK. Après les grévistes, il faudra s’attaquer au port obligatoire du casque pour les motocyclistes. A l’en croire, depuis l’avènement de la démocratie , aucun des deux premiers Présidents n’a pu, pendant 20 ans, exiger le port du casque. ATT s’y est essayé mais a dû reculer devant les menaces de l’AEEM.

« Le port du casque diminuerait considérablement la mortalité chez les jeunes en cas d’accidents. C’est donc une obligation pour l’Autorité de l’État d’exiger le port du casque et de sanctionner sévèrement le non-respect de cette disposition », poursuit-il.

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Mapote Gaye
Mapote Gaye journaliste Sénégalais Consultant. Formateur en communication, Marketing et Management

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