Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a annoncé sa candidature pour briguer un second mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 29 juillet prochain.
Il sera opposé à au moins une quinzaine d’adversaires, a fait savoir la présidence malienne.
Pour des nombreux Maliens, cette candidature n’est pas une surprise. Elle était beaucoup attendue.
Depuis plus de deux mois, des signes avant-coureurs faisant état de cette annonce se faisaient remarquer à travers l’activisme des associations et de partis politiques de la majorité qui proclamaient leur soutien au président sortant.
L’élection de juillet arrive au moment où le Mali est presque coupé en deux.
Le Nord du pays est toujours sous le contrôle ou l’emprise des groupes jihadistes qui l’occupent depuis mars-avril 2012.
Grâce à une initiative militaire soutenue par la France, ces groupes ont été démantelés en grande partie et se sont dispersés par petits noyaux de résistance.
Profitant de la destructuration de l’Etat qui fait des ravages en Libye, ces groupes islamistes se servent parfois du territoire de ce pays comme base arrière d’où ils orchestrent les attaques.
Mais, ces groupes gardent leurs capacités de nuisance. Ils se signalent de temps en temps sous forme d’attentats en mode véhicules piégés ou des embuscades tendues contres les forces de sécurité.
Du coup, le pays vit sous une guerre perlée qui continue d’occasionner des nombreuses victimes avec parfois des attaques contre les symboles de l’Etat ou les Institutions.
Des pans importants du territoire échappent au contrôle des autorités maliennes ou à leurs alliés français et à l’ONU (Minusma).
En dépit de la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix visant à isoler les groupes jihadistes, la situation reste encore volatile, car les attaques jihadistes restent monnaie courante.
L’un des défis majeurs auxquels doit s’attaquer le prochain chef de l’Etat à occuper le trône sera justement la réunification du pays.