Le ministre d’Etat chargé des Forêts, de l’Environnement et du plan climat réagit suite à la publication du rapport menée par Environmental Investigation Agency (EIA), une ONG britannique.
Dans cette enquête, la part belle est faite aux pots-de-vin qui auraient été perçus par les hautes personnalités gabonaises pendant quatre ans. Plus grave encore, il mentionne l’exploitation illégale de bois.
Le 28 mars 2019, les réseaux sociaux ont alimenté ces commentaires destinés au Gabon et au Congo. Le ministre s’en est inquiété, non sans réagir. Ces malversations seraient commises par les sociétés du Groupe Forestier Dejia, Sicofor, Ssmo, Sbm, impliquées dans la récolte, le transport et l’exploitation du bois en violation des réglementations forestières et fiscales de deux pays.
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Cependant, le ministre d’Etat, Guy Bertrand Mapangou a souhaité temporisé les conclusions du rapport de l’ONG. Selon lui, ces dernières discréditent totalement le Gabon.
« C’est une campagne d’intoxication orchestrée par l’ONG britannique et une manœuvre grotesque qui dépeint nos acteurs politiques sous des traits réducteurs.«
Pourtant, quelques jours plutôt, le ministre d’Etat dénonçait la mafia présente dans son ministère. Notamment au port d’Owendo. Toute l’équipe de son ministère y a été remplacée.
L’opération Mamba dans l’ombre des eaux et forêts ?
Afin de faire toute la lumière sur les conclusions du rapport, le ministre gabonais a annoncé l’ouverture d’une enquête. Elle déterminera à quelle hauteur des personnalités administratives et politiques de deux pays auraient couvert ces actes. Cette enquête entre directement dans le cadre l’opération anti-corruption appelée Mamba.
Le gouvernement gabonais, qui a toujours prôné la bonne gouvernance, le respect du code forestier, digère mal ces accusations.