Ce 24 avril 2019, le président congolais Félix Tshisekedi vient de boucler son 100e jours à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Mais il semble encore chercher ses repères.
L’attelage est lourd. La coalition entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila souffre de rhumatismes. Elle ressemble à un engin aux quatre roues totalement indépendantes. Mal coordonnées. Et surtout, sans entente.
Pendant que les uns (Kabila) s’accaparent des postes électifs et des postes stratégiques (assemblée nationale, assemblées provinciales), les autres (Tshiskedi fils) poussent des grognements d’insatisfaction et de frustration.
Pendant que les uns (Tshisekedi) annoncent qu’ils vont déboulonner les autres, ces derniers crient à la trahison et au manque de franchise.
Mais surtout, depuis trois mois, la RDC fonctionne sans Premier ministre et avec une cohorte de ministres intérimaires. La preuve on ne peut plus claire qu’il y a un malaise entre ces partenaires. Il est sûr que la greffe entre l’ancien qui ne veut pas partir et le nouveau qui veut s’installe a du mal à prendre.
Pendant ce temps, il n’est pas certain que les Congolais forcément gagnant de ces tiraillements au sommet qui risquent finalement de gripper toute la machine du développement d’une RDC qui a besoin de tourner de nombreuses pages.
Celles de la corruption, de la guerre, de la chasse aux opposants, de la liberté d’expression, du sous-développement et la liste est aussi vaste que les mensurations monstrueuses de ce grand rêve géographique. La transition démocratique pacifique en RDC est un rêve alléchant. Pourvu qu’il réussisse à briser les murs de cette impasse.