L’opposant équato-guinéen Andres Esono Ondo, arrêté le 11 avril 2019 au Tchad et libéré le 24 avril, accuse le régime d’Obiang Nguema d’avoir peur d’une « vraie opposition ».
Andres Esono Ondo, le secrétaire général de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), un des importants partis d’opposition en Guinée Equatoriale, est rentré à Malabo.
Les autorités tchadiennes l’avaient arrêté et gardé en détention depuis le 11 avril 2019. Ils ne l’ont libéré que le 24 avril. Alors qu’il se rendait à un congrès d’un parti d’opposition tchadien, les autorités équato-guinéennes l’ont plutôt accusé de vouloir se munir d’armes pour renverser le régime de Malabo. Faute de preuves cependant, il a été finalement libéré et a pu rejoindre sa famille en Guinée Equatoriale.
En 2015, l’opposant avait été accusé de vouloir répandre le virus Ebola à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations. Cette accusation n’a également pas été confortée avec des preuves.
Ce qui pousse Andres Esono Ondo à conclure que Malabo monte « de fausses accusations contre ses citoyens à l’étranger pour qu’ils soient emprisonnés », selon ses propos rapportés par Jeune Afrique. Son opinion est que « le régime a peur de faire face à une vraie opposition ».
Le président Teodoro Obiang Nguema, 76 ans, est au pouvoir depuis près de 40 ans.