La communauté internationale est-elle au chevet de la République Démocratique du Congo? Alors que le président Felix Tshisekedi consulte, ses missions d’émissaires ne passent pas inaperçues. Des délégations de FCC et du président de la République sont déployées auprès des partenaires sur le continent africain.
« Nous avons lancé une campagne diplomatique, Joseph Kabila a envoyé une lettre claire au Secrétaire Général des Nations Unies, aux parrains des accords et à tous les pays de la SADC. Il n’y a pas de solution en dehors de l’accord », déclare l’ambassadeur Barnabé Kikaya, présent en Afrique du Sud où séjourne aussi Marie Tumba Nzeza, la ministre des affaires étrangères, à la rencontre du président Cyril Ramaphosa.
Dans le même temps, la présidence du Rwanda annonce le passage par Kigali d’une délégation de la RDC conduite par l’ambassadeur André Wameso. La même délégation a été reçue au Caire par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Avec le Kenya et l’Afrique du Sud, l’Égypte est annoncé comme parrain de l’accord conclu en 2019 par les présidents Kabila et Tshisekedi.
« Ce véritable balai diplomatique vient en explication de la situation actuelle », estime l’ancien conseiller diplomatique du président Kabila. « Nous sommes en train de parler d’Afrique dans le cadre de la préparation de la présidence de l’Union Africaine que va exercer le président Tshisekedi » (a partir de janvier 2021), dit à l’opposé un proche du président Tshisekedi.
Ce dernier dément catégoriquement que le président Tshisekedi « cherche ailleurs une solution qu’il ne souhaite obtenir qu’avec le concours des congolais, via les consultations actuelles ». « Réévaluer l’accord ou tirer les conséquences ». Alors que la Cenco demande au Président Tshisekedi « d’évaluer sérieusement le contenu de l’accord…., pour voir s’il y a possibilité d’une révolution interne », les observateurs s’interrogent sur les solutions qui s’offrent au chef de l’état, sans que le FCC n’y soit impliqué.
Réaffirmant entre autres le « primat du bien-être de la population », respect de la constitution, Etat de droit…, les évêques font le constat « qu’avec la dynamique actuelle de la coalition, nous ne pourrons pas attendre la reconstruction du pays ».
Et que si l’accord actuel n’est pas efficient, « en tant que garant de la nation, il vous revient de prendre vos responsabilités (art 69) ».
S’offrent plusieurs choix au President mais, parmi celles citées par de nombre de ses interlocuteurs, « certaines créeraient trop d’entorses à la constitution ».
Entretemps, la tension monte à Kinshasa, les consultations, prévues pour se terminer le 8 novembre, se poursuivent sans que l’on sache jusqu’à quand. Le FCC et même Martin Fayulu n’ont pas encore été reçus, on ne sait d’ailleurs pas s’ils vont accepter l’invitation, le coordonnateur
Nehemie Mwilanya s’est pourtant dit ouvert au dialogue, mais qu’il ce doit se tenir « dans le cadre des structures et mécanismes prévus par l’accord de coalition ». Le leader de la coalition Lamuka ne s’est pas directement exprimé sur le sujet même après les passages au palais de la nation de Jean-Pierre Bemba et de Moise Katumbi.
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