Le président Yoon Suk Yeol annonce un immense budget d’aide et de soutien à l’investissement pour l’Afrique, à l’heure où la Corée du Sud veut intensifier ses relations économiques avec le continent.
Alors que la Corée du Sud travaille à étoffer ses relations commerciales avec l’Afrique, le président Yoon Suk Yeol a annoncé mardi plusieurs milliards de dollars d’aide et de soutien à l’investissement pour le continent africain.
Séoul accueille actuellement des délégations de 48 Etats africains pour un important sommet grâce auquel elle compte conclure des accords allant des projets d’infrastructures à l’approvisionnement en minerais critiques.
Lors de son discours d’ouverture, Yoon Suk Yeol a affirmé que la Corée du Sud allait doubler son aide publique au développement en faveur de l’Afrique pour atteindre 10 milliards de dollars d’ici six ans, et fournir 14 milliards de dollars de financement à l’exportation afin d’aider les entreprises coréennes à augmenter leurs investissements et leurs échanges commerciaux sur le continent. « Nous contribuerons également activement aux efforts d’intégration économique régionale de l’Afrique par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a été lancée en 2019 », a précisé le président sud-coréen.
Rassemblant 54 pays, la ZLECAF est un accord de libre-échange dont l’objectif est d’harmoniser les tarifs douaniers en Afrique. Il entre progressivement en vigueur pour dynamiser le commerce intra-africain. Yoon Suk Yeol a aussi promis « d’accélérer la conclusion d’accords » concernant bon nombre d’autres partenariats commerciaux.
La Corée du Sud souhaite développer sa coopération en matière d’infrastructures et d’énergie avec les Etats africains mais compte également aider dans la lutte contre le dérèglement climatique, a précisé Yoon Suk Yeol. Le président a ciblé, entre autres, des projets comme la construction du système de stockage d’énergie par batterie en Afrique du Sud ou le déploiement de la centrale géothermique d’Olkaria au Kenya.
« Il existe une myriade de projets viables pour lesquels la Corée et l’Afrique peuvent collaborer dans tout le secteur des infrastructures. Cela pourrait inclure la construction de routes, de chemins de fer, d’aéroports et de ports, des systèmes de villes intelligentes, y compris des transports intelligents, et l’établissement de plans directeurs », a indiqué Yoon Suk Yeol.
La Corée du Sud entend également collaborer avec l’Afrique pour accéder à ses vastes ressources minérales, telles que le platine ou le cobalt, essentielles pour des secteurs technologiques allant de l’industrie de la défense à la fabrication de véhicules électriques.
Grâce à ses semi-conducteurs haut de gamme, la Corée est une puissance manufacturière de pointe. Toutefois, le pays « dépend fortement des importations pour plus de 95% de ses besoins en minéraux bruts », a précisé Yoon Suk Yeol.
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