CEMAC : quel risque de dévaluation du franc CFA en 2018?

Le siège de la BEAC, banque de la CemacLe siège de la BEAC, banque de la Cemac
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Une 3e session du comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC a eu lieu à Yaoundé. Elle était présidée par le gouverneur Abbas Mahamat Tolli. Le comité se réunissait notamment pour évaluer les fondamentaux macro-économiques de la CEMAC. Et notamment les risques encourus sur les réserves de la BEAC.

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a tenue la 3e session de son comité de politique et monétaire. C’était mercredi dernier à Yaoundé. Cette session est intervenue alors que des rumeurs de dévaluation vont bon train chaque fin d’année. La pression s’était notamment accentuée en 2016 en pleine crise économique. Alors, la présidente du FMI avait fait pression. C’était suite à la chute des réserves des Etats de la CEMAC qui alimentent la BEAC.

Présidée par le gouverneur, cette session a permis de taire une nouvelle fois les rumeurs sur les risques d’une dévaluation du Franc CFA en Afrique Centrale.

A en croire le gouverneur de la BEAC, ce sujet n’a même pas été évoqué. Il n’était pas à l’ordre du jour lors du sommet de N’Djamena. En effet, Abbas Mahamat Tolli a expliqué que les fondamentaux économiques de la CEMAC ne permettent pas une dévaluation du franc CFA.

2018 n’est pas comme 1994

Il a comparé les situations économiques de 1994 date de la première dévaluation du Franc CFA et l’année 2018. Il a rappelé que le taux de couverture des réserves de change des pays de l’espace communautaire se situe à 60%. Contre 13% en 1994 année de la première dévaluation du Franc CFA.

De plus, la croissance 2018 de la sous région devrait atteindre 1,7%. Tandis qu’elle croîtra à plus de 3% pour 2019. Alors qu’en 1994, celles-ci se situaient à -1%. S’agissant de l’ajustement monétaire, le gouverneur de la BEAC a fait savoir que l’idée a été abandonnée lors du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC en 2016 à Yaoundé. A la faveur de la décision commune des pays d’entrer en programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

Ces programmes déjà adoptés par quatre Etats (Cameroun, Gabon, Tchad et RCA). Et en cours de conclusion avec un des deux derniers pays encore à la traîne. Le gouverneur de la BEAC a fait savoir que l’implémentation de ces programmes avait déjà montré ses preuves au Cameroun et Gabon.

Notamment par des mesures d’ajustement des politiques monétaires et budgétaires. Prises respectivement par la BEAC et les Etats, elles ont entraîné des effets positifs sur les économies de la zone CEMAC. Elles ont contribué à  éloigné le spectre d’une dévaluation du franc CFA

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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