Conférence de Hawaï : Haro sur le commerce d’ivoire

Les ivoires d'éléphantLes ivoires d'éléphant
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C’est une très bonne nouvelle pour la protection des éléphants. Longtemps exposés à l’extermination pour le commerce de leurs défenses, les éléphants voient se dessiner des beaux jours devant eux. A la conférence de Hawaï, plusieurs pays ont décidé de stopper les marchés domestiques de commerce d’ivoire.

Et c’est de la part des responsables gouvernementaux récemment réunis à la conférence de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Hawaï qu’est venue cette bonne nouvelle.

Ils ont en effet adopté samedi 9 septembre dernier un texte appelant à mettre un terme à tous les marchés domestiques de commerce d’ivoire.

En dépit de l’opposition de certains pays dont la Namibie et le Japon, la motion, non contraignante, a été adoptée le jour de la clôture de la conférence, qui a duré dix jours et réuni 9.000 personnes à Honolulu, à Hawaï.

Pour Andrew Wetzler, du Conseil de défense des ressources naturelles, « C’est la première fois qu’un organe international appelle chaque pays dans le monde à mettre un terme aux marchés légaux d’ivoire ».

Avant d’ajouter : « C’est une victoire pour les éléphants, qui avec un peu de chance sera réitérée à la fin du mois à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) à Johannesburg », en Afrique du Sud.

Les gouvernements des pays concernés par le commerce national d’ivoire sont invités à prendre toutes les mesures législatives et réglementaires pour l’arrêter, exhorte-t-on dans le texte.

Le commerce domestique d’ivoire nourrit le braconnage, utilisé comme écran par les trafiquants pour camoufler leurs importations et exportations illégales, soutiennent les spécialistes.

Pour mémoire, la CITES a interdit le commerce international d’ivoire d’éléphant en Afrique en 1989.

Mais, à en croire les résultats d’une étude publiée en ouverture de la conférence internationale, le braconnage des éléphants pour leurs défenses se maintient à des niveaux élevés, menaçant d’extinction les éléphants africains.

En plus, la population des éléphants vivant dans les savanes d’Afrique a baissé de 30% entre 2007 et 2014, principalement par suite du braconnage, d’après ce recensement panafricain inédit financé par Paul Allen, co-fondateur de Microsoft et philanthrope.

Ce déclin, indique-t-on dans l’étude, s’est par ailleurs accéléré au fil des ans et atteint actuellement 8% par an. L’Angola, le Mozambique tout comme la Tanzanie ont été identifiés comme des zones particulièrement touchées par le braconnage.

Les populations d’éléphants vivant dans les savanes du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), du nord du Cameroun et du sud-ouest de la Zambie sont, elles, menacées d’une « extinction locale », affirme-t-on dans la même étude.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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