Gabon : Activistes ou bandits ?

Un autre activiste
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Certains membres de la société civile gabonaise ont demandé la libération des activistes et syndicalistes arrêtés à Libreville. Ils appellent la population à se mobiliser pour leur libération avant l’élection présidentielle du 27 août prochain. Ces personnes, une vingtaine environ, étaient arrêtées le 9 juillet dernier à Libreville. Mais selon certaines sources, ce sont des bandits. Ils sont responsables de la destruction des biens publics et privés. Ces individus ont également lancé des cailloux aux policiers.

La confédération syndicale Dynamique Unitaire (DN) a appelé les gabonais à se mobiliser pour que les activistes arrêtés soient libérés. Ses membres ont appelé à une grève générale illimitée. Mais, le mouvement n’est pas suivi. Les gabonais vaquent tranquillement à leurs occupations.

Dimanche, six des quatorze candidats à la prochaine élection présidentielle ont emboité le pas. Ils ont eux aussi demandé la libération sans condition des compatriotes arrêtés.

Cet avis de l’opposition et une partie de la société civile n’est pas partagée par tout le monde.

Pour Hervé Ndong Nguéma, président de l’ONG Convergence, nul n’est au dessus de la loi. S’ils ont commis des délits, ils doivent répondre de leurs actes devant la justice.

Les activistes en action

                                            Les activistes en action

La justice gabonaise reproche à ces personnes l’atteinte à l’ordre public et destruction des biens publics et privés. C’est pourquoi, le Procureur de la République les a placés sous mandat de dépôt.

Cela s’est passé sur la route se dirigeant vers Nzeng Ayong en partant du Rond-point de la démocratie. Une centaine de manifestants a lancé des cailloux vers la police. Après avoir été dispersé à l’aide des gaz lacrymogènes, les manifestants ont brulé des véhicules sur la voie expresse. Un bus de la Société Gabonaise des Transports (SOGATRA) a été dégradé. Deux autres véhicules ont été incendiés au niveau du boulevard triomphal.

La SOGATRA a même porté plainte, selon une annonce de son Directeur Génétal lue à la télévision nationale par le porte-parole de l’entreprise.

Ces informations, ce n’est pas le nouveau journaliste de l’Agence France Presse (AFP) au Gabon qui peut les contredire. Puisqu’il a été lui-même sérieusement menacé et insulté par ces manifestants. Ils ont voulu le tabasser et le lapider. Si d’autres journalistes n’étaient pas intervenus pour plaider à sa faveur, il serait peut être aujourd’hui évacué vers Paris.

La police repousse les activistes

                La police repousse les activistes

Au vu de ce qui précède il n’y a pas moyen de parler de chasse à l’homme à Libreville. « La police fait son travail, celui de poursuivre les bandits. Sinon, qui va rembourser les véhicules incendiés ? » S’interroge un autre membre de la société civile. Selon un courtier d’assurance à Libreville, la majorité des véhicules au Gabon sont assurés au tiers et non tous risques.

Par là on peut se demander si l’on est face aux activistes ou aux bandits. Même si l’élection présidentielle se tiendra dans 40 jours. Faut-il tout permettre ? Faut-il tout casser ? Ou la police doit protéger tout le monde ? Des questions auxquelles tout le monde doit méditer.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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