Gabon : La Cosyga pour la ratification de la convention 190 et la recommandation 206 de l’OIT

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À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence, la Confédération syndicale du Gabon (COSYGA) a appelé le gouvernement gabonais à agir pour le monde du travail exempt de violence et de harcèlement.

Dans une déclaration lue par Philippe Djoula, secrétaire général régulièrement  sorti des urnes lors du congrès électif en janvier dernier, la Cosyga et ses affiliés exhortent le gouvernement à ratifier et à mettre en œuvre la convention 190 et la recommandation 206 de l’Organisation  internationale du travail (OIT).

De nombreux rapports parvenus au secrétariat de la Cosyga sont alarmants concernant les personnes domestiques qui font dans le nettoyage, notamment les techniciennes de surface, dans les différentes sociétés, les sous-traitants de différentes multinationales, de commerce, détails, de l’économie informelle. Elles sont continuellement victimes des violences et de harcèlement de la part de leurs employeurs, des clients, de la police municipale, etc.. ;

Pour en finir avec la violence et le harcèlement, malgré l’existence d’une disposition législative sur le harcèlement en matière professionnelle, la centrale syndicale invite le gouvernement à ratifier la convention 190 et la recommandation de l’OIT sur le travail.

Ce sont des instruments qui offrent un cadre précis au gouvernement, aux employeurs, aux travailleurs et aux représentants en vue de prévenir, combattre et remédier efficacement aux harcèlements dans le monde du travail.

Pour la Cosyga, une fois ratifiés, ces instruments donnent au gouvernement d’importantes orientations pour atténuer l’importance de violence dans le monde du travail. La confération syndicale demande au gouvernement de tenir aux engagements pris en juin 2019 lors de la conférence internationale du travail et du centenaire de l’OIT en faveur d’un monde de travail exempt de la violence et du harcèlement.

Par ailleurs, la Cosyga déplore le fait que la crise de Civid-19 a exacerbé les risques de la violence et de harcèlement aussi bien qu’au travail qu’au domicile et a démontré l’importance des mesures rigoureuses de prévention et de protection destinées à garantir la protection dans les milieux et environnement pour un travail sûr, saint, décent et respectueux.

Depuis le début de la crise, un phénomène qualifié par tous de pandémie fantôme, de nombreux travailleurs sont appelés à rester chez eux suite à un arrêté pris par le ministère du Travail fixant le taux d’allocation sans l’avis de consultations syndicales les plus représentatives.

En matière sociale, souligne-t-on, la prise d’un tel arrêté, sans consultation, démontre que le gouvernement s’attache avec constance à tordre le cou aux dispositions internationales du travail ratifiées par le Gabon.

Du reste la pandémie du Covid-19 a forcement  contraint le gouvernement à centrer son action sur la santé publique et sur les conséquences économiques et sociales. Mais elle devrait aussi donner au gouvernement une raison de promouvoir avec diligence la ratification de ces deux instruments pour faire face à la crise actuelle et future.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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