Gabon : La reculade de la Direction générale des examens et concours

CEP 2018 au GabonCEP 2018 au Gabon
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Retrait de la question numéro 4 sur la reproduction humaine en éveil et de la question numéro 1 en mathématiques pour le compte des épreuves écrites, session 2018, du Certificat d’études primaires(CEP). Cette reculade parait à tout le moins l’arbre qui cache la forêt.

L’annonce en a été faite sur le plateau de la télévision nationale le samedi 16 juin par Marc Kaba, Directeur général des examens et concours.

Le communiqué précise : « La direction des examens et concours décide du retrait de la question numéro 4 sur la reproduction humaine en éveil et de la question numéro 1 en mathématiques ».

De ce qui filtre des milieux proches du ministère de l’Education nationale, c’est après avoir constaté des anomalies que cette décision aurait été prise.

Qu’en est-il exactement de ces anomalies. A bien regarder l’intitulé des épreuves de questions de cours (éveil) en lui-même, l’on relève pour le dénoncer qu’il n’y a presque pas de lien direct entre l’intitulé et la consigne 4 qui pose problème.

Sur ce point, par rapport à un texte dont le centre d’intérêt  porte sur des touristes venus d’un pays ami  qui s’élancent à la découverte du Gabon profond, outre les provinces traversées par le chemin de fer(axe1 de l’épreuve), les cultures industrielles(axe2 de l’épreuve), l’autre axe d’informations intéressantes pour les examinateurs aurait été de demander par exemple quelles sont les autres voies de  communication utilisées au Gabon en dehors de la voie ferroviaire. Voilà pour la première observation.

Du coup la consigne 4 demandant aux élèves de nommer les organes reproducteurs qui se sont fusionnés pour former la grossesse d’une jeune rencontrée par les touristes et d’en donner le mot qui indique cette fusion parait pour le moins incongrue et presque hors contexte.

Rien à avoir avec le fait de vouloir maintenir la sexualité dans l’univers des sujets « tabou », le souci ici est de mettre plutôt en exergue la nécessité de traiter ces questions avec pudeur compte tenu de l’âge de ces enfants dont la moyenne est de 10 ans.

Quant à la question numéro 1 en mathématiques, la grossière omission des frais d’inscription serait à l’origine de l’annulation.

En l’absence de cette donnée, impossible en effet de calculer la dépense totale effectuée par les parents. Tout comme impossible dans la suite de de savoir s’ils auront assez d’argent pour couvrir les autres dépenses.

N’importe quel épicier du quartier habitué à ce genre des manipulations arithmétiques se serait rendu compte de cette flagrante omission dès la première lecture de cette épreuve.

Comment expliquer une telle bourde de la part de la direction nationale des examens et concours, une instance qui est supposée avoir en son sein des cracs ?

En plus, par rapport à une responsabilité aussi lourde, ne doit-on pas fonctionner avec les méthodes les plus pointilleuses pour éviter ce genre de mésaventures ?  C’est vraiment écœurant pour notre système éducatif qui à tous les égards mérite un véritable coup dans la fourmilière !

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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