Gabon : le gouvernement dément la venue imminente de Rushydro

SEEG veolia rushydro
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Au cours d’une déclaration du ministre de l’énergie à nos confrères de Jeune Afrique, ce dernier a démenti les rumeurs de venue imminente du géant russe Rushydro au Gabon.

« Avec les Russes, nous n’avons pas vraiment ce genre de conversation » NDLR « négociations ». « Le successeur de Veolia au Gabon pourrait bien être français » a-t-il ajouté. Autant dire, que les dés ne sont pas encore lancés.

Selon Patrick Eyogo Edzang, le Gabon a d’abord besoin de faire un audit technique complet de ses infrastructures. Elles étaient jusqu’ici gérées par Veolia. L’objectif affiché est de préparer un cahier des charges technique et financier complet, afin de lancer un appel d’offre international.

C’est en effet la méthode qui permettra au Gabon d’obtenir la meilleure offre afin de fournir aux gabonais la meilleure qualité de service  et le meilleur prix. Cela mettra fin au monopole de la SEEG. Le gouvernement  réfléchirait à libéraliser le secteur. Pour une mise en concurrence de la distribution de l’électricité tel que cela a été le cas dans de nombreux pays occidentaux. Il va mettre ainsi à jour son cadre légal et réglementaire afin d’encadrer les nouvelles dispositions d’exploitations et de distribution de l’eau et l’électricité au Gabon.

Russes et Français dans la course à l’énergie

Après l’éviction du groupe français Veolia, l’ambassadeur de Russie basé à Libreville a affirmé que le numéro 2 mondial, Rushydro était disposé à fournir ses services. Pour remplacer Veolia et pour la prise en concession de la SEEG. Faisant ainsi croche-pieds aux français. Dans un communiqué du président du patronat français, MEDEF, Pierre Gattaz se disait préoccupé par le départ de nombreuses entreprises françaises du Gabon.

La France en perte de vitesse dans ses ex colonies

Les entreprises françaises sont en perte de vitesse dans les anciennes colonies. La baisse de compétitivité de ces dernières devant le géant chinois y est pour quelque chose. Jusqu’à présent, elles bénéficiaient de confortables assises sur les marchés africains francophones. Notamment par des appuis politiques et des accords stratégiques signés après les indépendances. Mais la volonté des chefs d’état africains de mettre fin à la françafrique, et l’arrivée du nouveau président Emmanuel Macron a accéléré les choses. Un début d’indépendance économique?

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Prosper Akouegnon
Prosper possède 15 ans d'expérience dans le journalisme. Il a précedemment travaillé pour le journal le Républicain et Le Scorpion Akéklé à Lomé. Devant la montée en force de la presse en ligne et la chute des presses traditionnelles, il décide de monter le site d'information en ligne AfricTelegraph en 2015 et s'installe au Gabon.

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