Ghana : la technologie spatiale pour une meilleure gestion des ressources en eau

Un satelitte au-dessus d'une côte.Photo by SpaceX on Unsplash
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Le gouvernement du Ghana a annoncé cette semaine l’utilisation de la technologie spatiale pour surveiller, protéger et mieux gérer les ressources en eau du pays. Cette décision appuie la lutte contre les activités minières illégales qui menacent les plans d’eau de cet Etat d’Afrique de l’ouest.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) prévoit que la pénurie d’eau touchera 40 % de la population mondiale à l’horizon 2025 si la situation actuelle n’évolue pas favorablement. L’accès à l’eau deviendra alors un réel enjeu géopolitique. Déjà, le stress hydrique se fait sentir dans plusieurs régions pauvres du monde. Les principales causes sont : le changement climatique, l’augmentation de la population et de la consommation d’eau domestique, l’agriculture et l’industrie. 

A l’occasion d’une conférence de l’ONU à Accra

Pour lutter contre cette pénurie, le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA) a conçu un système mondial d’observation du cycle hydrologique fonctionnant avec des satellites. Il l’a présenté lors de sa 5e conférence internationale sur l’utilisation des technologies spatiales pour la gestion des ressources en eau. La rencontre a eu lieu la semaine dernière à Accra, au Ghana. A cette occasion, le vice-président de la République du Ghana, Mahamudu Bawumia a annoncé que son pays utilisera l’outil de l’ONU pour surveiller, protéger et mieux gérer ses ressources en eau.

« La gestion des ressources en eau fait partie intégrante du développement national », a déclaré le dirigeant lors de son intervention, le jeudi 14 juillet 2022. Selon lui, la question devient urgente, car l’abondante ressource hydrique du Ghana est de plus en plus menacée par les activités humaines dangereuses. En premier lieu les « galamsey », des mines aurifères illégales qui contaminent les sources d’eau municipales avec des métaux lourds. Il y a aussi les déchets municipaux, domestiques et industriels, qui contaminent également 60 % des eaux de surface et dégradent les écosystèmes ainsi que la biodiversité.

Un intérêt stratégique et économique à investir dans les capacités spatiales

Mahamudu Bawumia a précisé que le gouvernement ghanéen souhaite garantir la quantité, mais également la qualité des ressources en eau. Ceci afin d’éviter aux populations des problèmes de pénurie et surtout de sauvegarder les ressources pour les générations futures. Dans les prochains mois, l’Etat ghanéen compte soumettre au Parlement un projet de loi sur la politique spatiale afin d’atteindre ses objectifs en matière de préservation de l’eau. Par ailleurs, il envisage d’élargir les missions de l’Institut national de sciences et technologies spatiales et de le transformer en véritable agence de surveillance.

Le vice-président a en outre évoqué l’intérêt stratégique et économique à investir dans les capacités spatiales. Car elles constituent des outils essentiels pour la sécurité du Ghana, la surveillance de son environnement, la communication, la prévention des catastrophes et la réduction des risques divers. Cette initiative constitue un volet du programme national pour le développement de technologies spatiales. En 2017, le Ghana a notamment créé l’Observatoire de radioastronomie dans le cadre du réseau africain d’interféromètre à très longue base, conduit par l’Afrique du Sud.

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