Le Djibouti propose un environnement attractif aux investisseurs de la Corne d’Afrique, mais la prudence est de mise, souligne Allan & Associates.
Depuis que les pays de la Corne d’Afrique se sont lancés dans des ambitieux programmes destinés à attirer les investissements étrangers, le Djibouti fait preuve de stabilité dans cette région volatile. Mais qu’en est-il réellement ? Le nouveau rapport présenté par Allan & Associates, cabinet-conseil en politique et gestion des risques apporte quelques précisions.
Les dirigeants de la Banque africaine de développement qui se sont réunis le 21 mai à Busan, en Corée du Sud, ont abordé la question des nouvelles opportunités d’investissement étrangers en Afrique. Djibouti, qui souhaite devenir le centre de transbordement de la Corne d’Afrique, a démontré son attractivité en matière d’investissements au cours des dernières années.
Situé à proximité de voies maritimes figurant parmi les plus fréquentées, ayant accès à l’Océan Indien et à la Mer Rouge, ce pays peut se vanter de la stabilité politique et de la paix conquises depuis des décennies, contrairement à certains de ses voisins comme la Somalie divisée, l’opaque Érythrée ou encore le Yémen dévasté par la guerre.
« Djibouti propose un environnement attractif aux investisseurs de la Corne d’Afrique mais la prudence est de mise », souligne Olivier Milland, analyste senior et spécialiste de l’Afrique subsaharienne, auteur du rapport. Selon l’évaluation d’Allan & Associates, les indicateurs démontrent que les risques d’investissement à Djibouti sont considérables, notamment en raison des facteurs suivants : l’inquiétude croissante face à la corruption étant donné le recul des évaluations internationales en matière de transparence et de gouvernance y compris la concurrence régionale dans le cadre des marchés, peut se traduire par l’accès des élites nationales aux revenus des investisseurs étrangers.
Djibouti, sur la Corne de l’Afrique, est un pays principalement francophone et arabophone qui offre brousse aride, formations volcaniques et plages sur le golfe d’Aden. Situé dans le désert Danakil, le lac Assal, aux eaux peu profondes, est l’un des plans d’eau les plus salés du monde. Le peuple nomade Afar est implanté le long du lac Abbe, une étendue aquatique salée arborant des formations minérales ressemblant à des cheminées.