L’Occident appelé à déployer des agences pour vaincre le braconnage

Les ivoires d'éléphantLes ivoires d'éléphant
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Les éléphants et les autres espèces en danger pourraient disparaître à moins que les gouvernements occidentaux ne prennent le braconnage au sérieux.

A la conférence internationale sur le commerce illégal d’espèces sauvages à Londres, le président de la République gabonaise a appelé à un effort international de renseignement et d’application de la loi. Ce, afin de démanteler les groupes criminels transnationaux qui font le braconnage et dominent le commerce de l’ivoire.

Cette conférence a été un événement phare d’un effort diplomatique mené par les Britanniques. Il avait pour objectif de mettre fin à une crise du braconnage qui a entraîné un effondrement de la population d’éléphants d’Afrique.

Le président Ali Bongo Ondimba a déploré le fait qu’il y a encore des gens qui ne croient pas qu’un jour on peut se réveiller sans qu’aucun éléphant d’Afrique soit tué. Ils disent « oh, vous exagérez cela ». Mais dans l’intervalle, cela se produit. On ne peut pas gagner cette bataille de braconnage seul, a-t-il fait observer

Actuellement, de nombreux pays sont confrontés à un véritable réseau de trafiquants illicites. Il s’agit d’une activité organisée qui ne se limite pas à la faune. Ils se lancent dans l’or, ils se lancent dans le trafic d’êtres humains.

Les scientifiques estiment à 415 000 le nombre d’éléphants restant en Afrique. Selon la dernière estimation complète, plus de 100 000 éléphants, soit 20% de la population, avaient disparu.

Les estimations des Nations Unies indiquent que le commerce de produits illicites issus de la faune sauvage représente une valeur de 18 milliards de livres sterling par an. Soit environ 13.000 milliards de francs CFA. Sont comptés notamment le commerce d’ivoire, de corne de rhinocéros et de pangolin.

Les écologistes affirment que le commerce est maintenant contrôlé par des gangs criminels. Ils sont de plus en plus sophistiqués et bien financés. Ils opèrent au-delà des frontières et bénéficient souvent d’une protection de haut niveau.

Il y a lieu de noter qu’une conférence précédente tenue à Londres en 2014 avait abouti à l’interdiction du commerce de l’ivoire en Chine. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. La Chine est traditionnellement le plus grand marché d’ivoire de contrebande. Et les défenseurs de la nature espèrent que cette initiative marquera un tournant dans la crise.

Au Gabon, Ali Bongo Ondimba a fait savoir que son gouvernement a estimé avoir perdu jusqu’à 25 000 éléphants de forêt, soit environ un tiers de la population, en cinq ans environ entre le milieu et la fin de la dernière décennie.

Le gouvernement, a-t-il fait observer, met un accent sur la militarisation et l’application de la loi. Ce qui serait insuffisant sans mesures visant à atténuer les conflits homme-éléphant et à garantir que les communautés locales.

Par ailleurs, il a souhaité que les principaux exportateurs d’armes, notamment le Royaume-Uni, les États-Unis et la Russie, fassent preuve d’une plus grande prudence » quant à ceux à qui ils vendaient des armes.

« Les braconniers utilisent des armes incroyablement puissantes, et ils les trouvent quelque part. Mais nous avons besoin de davantage de coopération entre les agences de renseignement pour savoir exactement d’où elles viennent et qui les fournit », a-t-il déclaré.

Les gardes forestiers gabonais se battent contre des braconniers environ une fois par mois. L’armée britannique organise un programme de formation dans le pays afin de leur permettre de faire face aux braconniers souvent lourdement armés.

L’initiative de protection des éléphants, créée par 18 gouvernements africains après la dernière conférence sur le commerce d’espèces sauvages à Londres en 2014, a invité les donateurs à engager un milliard de dollars au cours des 12 prochaines années pour la conservation de l’éléphant en Afrique.

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Prosper Akouegnon
Prosper possède 15 ans d'expérience dans le journalisme. Il a précedemment travaillé pour le journal le Républicain et Le Scorpion Akéklé à Lomé. Devant la montée en force de la presse en ligne et la chute des presses traditionnelles, il décide de monter le site d'information en ligne AfricTelegraph en 2015 et s'installe au Gabon.

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