Le cœur réchauffé d’une visite de deux jours au Mali, Antonio Guterres a plaidé pour un soutien accru à la force conjointe mise sur pied par les pays du G5 Sahel. Une puissance pour lutter contre les djihadistes.
Le secrétaire général de l’ONU croit savoir que le centre du Mali est aujourd’hui la clé de la solution du problème malien. Il estime qu’il faut à tout prix éviter son effondrement et y rétablir la sécurité et la normalité.
Antonio Guterres a félicité les soldats du G5 Sahel pour la façon dont ils sont déterminés à construire ce projet et à protéger les populations civiles de la région, en même temps qu’ils assurent la sécurité de toute la communauté internationale face au terrorisme et à la criminalité organisée.
En faveur d’un mandat plus fort du Conseil de sécurité, il a assuré que la Minusma apportera néanmoins tout le soutien possible à cette force. « Nous ferons un plaidoyer très fort pour que le G5 puisse disposer des ressources financières et matérielles nécessaires à son efficacité. Et nous demandons également le développement du Sahel parce qu’il n’y a pas de paix sans développement », a ajouté le secrétaire général de l’ONU.
A deux mois de l’élection présidentielle prévue le 29 juillet prochain, il souhaite que le Mali connaisse des élections libres. Raison pour laquelle il a promis de faire de son mieux pour aider les autorités maliennes pour le bon déroulement des élections. Même s’il sait que les difficultés sont énormes.
Accompagné par le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly, Antonio Guterres et sa délégation s’étaient rendus plus tôt dans la journée à Sévaré (centre). Il a visité le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel. Cette organisation régionale regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.
Dans un rapport publié le 8 mai, M. Guterres soulignait que les autorités de l’État sont de moins en moins présentes dans le nord et le centre du Mali et dans le nord du Burkina Faso. La communauté internationale doit prendre sans tarder des mesures concertées pour inverser cette tendance. De plus, il a déploré le fait que la force conjointe tarde trop à devenir pleinement opérationnelle.