« Au sein du Groupe de la Banque mondiale, nous croyons que l’égalité des genres est une thématique transversale à prendre en considération dans le cadre du développement, afin de mettre fin à la pauvreté extrême et à promouvoir une prospérité partagée », a soutenu Mme Louise Cord.
Elle est responsable du secteur développement humain du bureau de la BM à Dakar, par ailleurs directrice des opérations de la BM au Sénégal. Pour Mme Louise, l’inégalité est une cause fondamentale de la pauvreté, ainsi les politiques d’inclusion aident à éviter la marginalisation et l’exploitation des femmes.
« En dehors de la croissance économique, l’égalité et l’inclusion des femmes est un objectif louable en soi, car les femmes représentent plus de 50 % de la population mondiale », dit-elle. De l’avis du responsable du secteur développement humain, les économies sont plus résilientes lorsque tous les membres de la société sont engagés dans le développement économique.
« Les gouvernements et les sociétés doivent adopter une approche multidimensionnelle pour réduire les inégalités et promouvoir l’autonomisation politique et économique des femmes », a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : « L’autonomisation des femmes entraîne plus des politiques et des programmes visant à assurer par exemple, la garde des enfants, les soins médicaux, et la protection des femmes contre la violence ».
Dans plusieurs régions du monde, fait-elle constater, la participation et la capacité productive des femmes restent toutefois limitées, et elles continuent d’être victimes de discrimination et d’obstacles.
« Ces inégalités entravent le développement, freinent la prospérité économique et compromettent la compétitivité nationale », ajoute t-elle. En Afrique, poursuit-elle, « les femmes et les filles sont confrontées à la discrimination et aux inégalités dans le cadre du travail et de l’éducation qui, non seulement, leur nuisent directement, mais qui nuisent également à leurs familles, leurs communautés et leurs pays ».
« Il est communément reconnu aujourd’hui que nous ne pouvons pas réduire la pauvreté sans œuvrer pour l’égalité des genres », déclare t-elle. Tandis que le continent Africain à l’un des taux les plus élevés de participation des femmes au marché du travail, l’emploi précaire reste la norme. Les femmes africaines travaillent de plus longues heures que les hommes et effectuent la plupart des travaux ménagers (non rémunérés).
Be the first to comment on "Louise Cord : « En Afrique, les femmes sont confrontées à une discrimination »"