Dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, les statistiques sur la croissance économique présentent des lacunes durables.
Des études récentes consacrées à ce problème semblent montrer que les estimations du PIB établies par bon nombre de pays africains manquent de précision et de fiabilité. Faute des capacités et des moyens financiers suffisants, les données de comptabilité nationale n’offrent pas la qualité et la couverture souhaitée car les enquêtes réalisées ne sont ni régulières, ni faibles, indiquent certains observateurs.
L’importance du secteur informel y compris le rôle toujours prépondérant de l’agriculture de subsistance, constituent également un obstacle à l’obtention de données exactes, ce qui conduit certains observateurs à s’interroger sur leur utilité pour l’analyse stratégique et le choix des politiques.
Echanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique : Quelles sont les retombées de l’exposition croissante ?
Le développement des liens avec la chine a favorisé la croissance économique, mais il expose aussi les pays d’Afrique subsaharienne à des répercussions qui pourraient se révéler négatives en cas de ralentissement de la croissance chinoise ou de changement de la demande.
Ces dernières années, la chine est devenue le principal partenaire commercial de l’Afrique en général, du Sénégal en particulier. Même si les consommateurs décrient la mauvaise qualité de leurs produits, on constate leur présence un peu partout dans les rues de Dakar.
Après le net ralentissement de ces deux dernières années, l’économie de l’Afrique subsaharienne repart lentement, avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) régional estimé à 2,4 % en 2017, contre 1,3 % en 2016. Cette progression tient en grande partie à la bonne performance des trois principales économies du continent : le Nigéria ; l’Afrique du Sud et l’Angola.
Le Nigéria et l’Afrique du Sud, en particulier, sont sortis de la récession, même si l’embellie reste timide. Selon la banque mondiale, la légère hausse de la production minière, conjuguée au rétablissement du secteur agricole, a également dopé l’activité économique dans les autres pays exportateurs de métaux. Soutenue par la demande intérieure, la croissance est restée stable dans les économies peu dépendantes des exportations de ressources naturelles.