Le code de la Presse est un aboutissement d’un processus qui date de longtemps. Il a été enfin adopté sous le magistère du président Macky Sall à la suite d’un conseil des Ministres.
Fruit d’un processus déclenché depuis le début des années 2000 entre la corporation de journalistes, le gouvernement représenté par le ministère de la communication. « Il y a des choses à revoir. Nous avions exposé nous-mêmes que le projet de code soit présenté. Il est dans la dernière monture. Nous allons enlever ce qui ne paraît pas être conforme à l’esprit de la constitution et des lois. Et si cela est fait, nous allons l’adopter formellement et l’envoyer à l’Assemblée Nationale », avait dit le président Sall, en marge d’une rencontre avec les centrales syndicales.
N’a-t-il pas vu juste en soutenant qu’il y avait des choses à revoir. Pour dire vrai, par moment, la presse dépasse les bornes. Le journaliste doit regarder sur lui-même, si l’on se permettait à dénigrer l’image de son père ou de sa mère. Au Sénégal, personne n’ose dire qu’il n’existe pas une liberté de la presse. La liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui reposent sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression.
Ainsi, l’article 11 de la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à regarder à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».
Pour dire vrai, il nous semble que certaines dispositions sont toujours confuses. Ce qui peut toujours engendrer des incompréhensions, le cas de la dépénalisation des délits de presse est très mal défini. Ce qui peut être la source de toutes les dérives, puisque des « journalistes » se permettront tout, se disant qu’ils n’iront pas en prison. Pourtant, ils sont des citoyens comme tout un chacun.
Nous devrons respecter la liberté du journalisme autant que l’intérêt général. Il faut renforcer ce dispositif, notamment en laissant beaucoup plus de marge de réponse au lecteur, qui se sent, souvent, frustré dans son droit. Il urge de lui permettre d’obtenir réparation, en cas de refus d’insertion ou de réplique inutile. Le journaliste doit arrêter d’en ajouter au droit de réponse du lecteur.
Aussi, inutile de résonner en termes de business. En conséquence, pour une bonne image et qualité de la presse, il faut développer les petites et moyennes entreprises.
« J’ai espoir que ce texte va bientôt être adopté et permettra surement d’assainir le milieu », avait dit Amadou Kanouté, conseiller technique au ministère de la communication. C’était en marge d’un panel organisé par le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti), d’où l’on évoquait la situation de la presse sénégalaise
Cet homme effacé et humble avait quand bien même reconnu qu’on ne peut parler d’une situation de la presse sans pour autant interpeller l’Etat. Sur ce, il soutient que « les pouvoirs publics ne sont pas restés muets. Nous constatons tous qu’il y a eu un effacement des dettes fiscales et l’octroi d’une aide à la presse ».
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