Des soldats américains s’entraînent pour une urgence en Afrique. A plat ventre, ils ajustent leurs fusils dans les buissons. Au total, ils sont deux cent soldats américains.
Pourquoi les deux cent soldats américains s’entraînent-ils en Afrique ? En tout cas, la question taraude les esprits.
Quelque 200 soldats américains d’un bataillon d’infanterie de Géorgie (sud des Etats-Unis) et environ 200 parachutistes sénégalais ont pris part à cet exercice de deux semaines qui a pris fin mardi dernier.
Un détachement sénégalais se positionne sur sa ligne dans un centre d’entraînement. Au Sénégal, les fusils d’assaut crépitent lors d’un scénario d’une intervention américaine d’urgence en Afrique. Les uns et autres ont entendu le bruit des rafales, tirées à balles réelles, emplit l’air dans cet espace raviné et vallonné, cerné de falaises, abritant un centre militaire sénégalais à Thiès. Le centre se trouve à 70 km de Dakar.
Selon certaines indiscrétions, cette formation des soldats américains en Afrique est une opportunité sérieuse pour préparer les forces américaines à une intervention d’urgence en Afrique. C’est la première du genre sur le continent africain, selon les Américains.
Pour le colonel Scott H. Morgan, attaché militaire de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar, l’idée est une bonne chose. Il pense qu’il est bien de préparer les forces américaines pour qu’elles puissent se déployer en cas d’urgence surtout sur le continent africain. Il laisse entendre aussi que « l’Afrique a un problème de sécurité » avant de rajouter que « les forces américaines doivent être en mesure d’intervenir en Afrique dans n’importe quelle situation ».
Interpellées, les autorités sénégalaises refusent toute idée de base américaine au Sénégal. Peut-être, la raison s’explique sur le terrorisme qui hante le sommeil du monde entier. Du coup, l’inquiétude plane sur la tête des différents chefs d’Etat qui ne savent plus quel chemin emprunter.
Les Etats-Unis se souviennent encore du traumatisme de la bataille de Mogadiscio, en Somalie, en 1993, au cours de laquelle deux hélicoptères américains avaient été abattus et 18 de leurs soldats tués par des miliciens qui avaient traîné leurs cadavres dans les rues.
Les américains doivent savoir une chose. Sur des terrains d’opération, l’ennemi est souvent au contact ; donc il urge d’agir vite.