Afrique du Sud: Caster Semenya obligée de suivre un traitement hormonal

SEMAYASEMAYA
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Après que le Tribunal arbitral du sport lui a donné tort dans le conflit qui l’oppose à la Fédération internationale d’athlétisme sur les règlements liés à l’hyper-androgénie des athlètes, la championne olympique sud-africaine sera contrainte de faire baisser son taux de testostérone.

Mercredi, Caster Semenya a perdu une bataille importante contre la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). En effet, le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, en Suisse, a rejeté ce 1er mai 2019, le recours déposé par l’athlète sud-africaine et sa fédération contre l’IAAF, au sujet de l’application des règlements liés à l’hyper-androgénie des athlètes.

Un coup dur pour la championne olympique et du monde du 800 m. En clair, si elle veut défendre son titre mondial du 800 m à Doha au Qatar (28 septembre-6 octobre 2019), Caster Semenya devra suivre un traitement hormonal pour faire baisser son taux de testostérone.

Cette hormone masculine est secrétée naturellement dans son corps, à un taux élevé pour une femme, bien au-delà de la moyenne. Et, pour l’IAAF, cela constitue un avantage pour Caster Semenya, et les athlètes comme elle, lors des compétitions féminines.

L’IAAF avait ainsi revu sa réglementation en 2018 et posé des limites strictes pour leur permettre de concourir sur les distances allant du 400 m au mile (1.609 m) : leur taux de testostérone ne doit pas excéder plus de 5 nanomoles par litre de sang.

Réglementation

Cependant, le TAS a demandé des éclaircissements à l’IAAF au sujet de cette réglementation. Selon le quotidien sportif  L’Équipe, les juges du TAS, malgré leur décision, n’ont pas validé le règlement. Ils se sont ainsi montrés sceptiques sur l’avantage réel que procure un taux de testostérone élevé sur 1.500 m et le mile.

Ils se sont également interrogés sur la difficulté d’appliquer un principe de responsabilité objective en fixant un seuil de taux de testostérone à respecter. Enfin, ils ont soulevé la question des effets secondaires du traitement hormonal. Par ailleurs, dans le monde sportif, la polémique commence à enfler.

Pourquoi le choix de l’application du règlement de l’IAAF dans certaines disciplines seulement ? Comment ont-elles été choisies ? Quid des athlètes hyper-androgène dans les autres disciplines, notamment en ce qui concerne les lancers ? Le combat ne fait que commencer pour  les athlètes hyper-androgènes.

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