Afrique du Sud: La Cour constitutionnelle saisie pour le vote à bulletin secret

Jacob ZumaJacob Zuma
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En Afrique du Sud, la Cour constitutionnelle a été saisie pour se prononcer sur un éventuel vote à bulletin secret au Parlement. Plusieurs partis d’opposition ont saisi la justice en déposant une motion de défiance contre le chef de l’Etat après son remaniement ministériel controversé le mois dernier.

Malgré le nombre de manifestants qui ont battu le bitume, ils craignent que sans un vote à bulletin secret, cette motion n’aura aucune chance de passer. Le leader du principal parti d’opposition Mmusi Maimane compte aussi sur le nombre des députés du parti au pouvoir, l’ANC, qui sont déçus par le président et qui veulent sa démission. « Ces derniers ne peuvent pas voter librement », a-t-il fait observer.

Satisfait avec l’argument légal qui est de dire que quand vous prêtez serment, vous êtes redevable à votre pays et aux gens qui vous ont élu, Bantu Holomisa, leader d’un petit parti d’opposition, est d’avis que c’est la preuve qu’un bulletin secret est nécessaire au lieu de mettre son parti et ses leaders en premier comme le fait l’ANC.

La question à laquelle ces députés vont devoir répondre est de savoir ce qui vient en premier : Zuma ou le pays ?

La position de l’opposition, poursuit-il, a toujours été que dans la mesure où il y a un climat d’intimidation et de menace, les députés sont appelés à pouvoir exercer leur devoir au travers d’un bulletin secret. Il en va de la responsabilité de ces députés auprès de millions d’électeurs.

Pendant que la plus haute cour du pays examine cette demande afin d’autoriser un vote secret, l’opposition espère ainsi retourner une partie des députés de l’ANC, le parti au pouvoir.

Les batteries sont en marche pour rallier à leur cause suffisamment de députés de la majorité pour destituer le chef de l’Etat. Entre-temps, les dirigeants de l’ANC ont appelé leurs députés à rester unis derrière le chef de l’Etat, sous peine d’être expulsés.

L’ANC est majoritaire à l’assemblée avec 249 sièges sur 400. Il faudra donc qu’une cinquantaine de députés du parti au pouvoir bascule dans le camp de l’opposition.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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