Bien que les femmes constituent un peu plus de la moitié de la population africaine grandissante, elles n’ont que peu participé dans les prises de décisions stratégiques, même si cela évolue.
En vertu de l’initiative African Women in Business lancée au Africa CEO Forum de cette année, un panel de femmes leaders de haut niveau a été réuni pour discuter des nombreux obstacles que les femmes doivent surmonter pour évoluer dans leur carrière, et les solutions nécessaires afin de mettre un terme aux disparités entre les hommes et les femmes.
La diversité des genres a été un des thèmes récurrents lors du panel. Il a été noté que la population au travail était de plus en plus diverse, progressant d’environ 20% par an.
Tonye Cole, PDG du Groupe Sahara et le seul paneliste masculin, a souligné les différences entre les styles de leadership masculin et féminin. Il a expliqué que les femmes, en étudiant attentivement toutes les solutions possibles, avaient une approche plus équilibrée dans les prises de décision. Il a ajouté qu’à la différence des hommes, les femmes n’étaient pas motivées par la recherche du profit et des bénéfices.
Selon le rapport Women Matter Africa publié par McKinsey & Company qui décrit les progrès dans la représentation des femmes sur le continent, il y a une corrélation positive entre la proportion de femmes au conseil d’administration et la performance financière des entreprises, aussi bien dans le secteur public ou privé. Rosemary Yeboah, Directrice, Corporate Banking à Ecobank a ainsi incité les entreprises « à élaborer des politiques qui permettent aux femmes de grimper les échelons dans l’entreprise ».
Les panelistes ont évoqué la double charge assumée par la femme pour équilibrer sa vie professionnelle et personnelle, qui est l’un des principaux obstacles à la progression de carrière. Madeleine Berre, la ministre du commerce gabonaise est remonté à la source de ce problème, qui selon elle, est liée aux valeurs transmises aux jeunes femmes africaines dès leur plus jeune âge. D’après elle « ce qu’il faut changer c’est l’éducation que les jeunes filles reçoivent ».
Jennifer Blanke de la Banque Africaine de Développement a parlé de la responsabilité qui incombe aux femmes leaders de servir de modèle aux jeunes femmes au travail : « il ne s’agit pas de gravir l’échelon professionnel, mais plutôt ce que vous allez faire une fois arrivée au sommet, » a-t-elle déclaré.
Un groupe de travail public-privé Women in Business a été organisé le second jour du Forum pour établir des recommandations et solutions concrètes pour améliorer la diversité des genres en entreprise. Les conclusions de cette réunion seront communiquées ultérieurement.