Congo Brazzaville : Guy Brice Parfait Kolélas marque ses appréhensions

Le candidat de l’opposition congolaise Guy Brice Parfait Kolélas, arrivé en deuxième position avec 15% de voix derrière le Président élu Dénis Sassou Nguesso lors du scrutin présidentiel du 20 mars dernier, est monté lundi au créneau pour fustiger le comportement des autorités de Brazzaville qu’il accuse de vouloir à tout prix distraire le peuple Congolais.

Répondant aux questions des journalistes à propos des attaques sanglantes perpétrées récemment à Brazzaville et qui ont vu des milliers d’habitants du sud abandonnés leurs quartiers, Guy Brice Parfait Kolélas s’est montré complètement outré et dépassé.

« Je suis surpris que le Ministre de la Communication soit allé trop vite en besogne pour désigner des coupables : c’est les Nindja, pas les autres », a-t-il déclaré à l’AFP.

Bien plus, il s’est interrogé sur les motivations ayant été à l’origine de la naissance quelques jours après le scrutin du 20 mars 2016 d’une « plateforme des patriotes et défenseurs de la République » dirigée par un député du parti de Sassou Nguesso (PCT). « C’est une mascarade », a-t-il commenté avant de se demander quel rapport y avait-il entre les attaques présumées et la proclamation lundi soir des résultats définitifs de l’élection par la Cour Constitutionnelle ?

« Je m’incline devant la plus haute instance judiciaire du pays, mais je fais relever ces faits car c’est n’importe quoi », a-t-il ajouté.

Au sujet desdites attaques de Brazzaville, le Gouvernement a pointé un doigt accusateur sur les ex-combattants de l’ancienne milice Nindja sans avoir fourni le moindre bilan à la presse.

Après des conflits et troubles de 1993 à 2002, marqués par la guerre du Pool qui a ruiné le pays de juin 1997 à décembre 1999 en laissant l’économie complètement à terre, le glas n’a-t-il pas sonné pour les leaders politiques de Brazzaville de faire route ensemble en vue de garantir la paix civile et le bien être des populations aujourd’hui hantées par une pauvreté endémique ?

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