En Côte d’Ivoire, le Gouvernement a adopté ce mercredi 6 avril 2016 en Conseil des ministres un projet de loi portant statut d’un chef de l’opposition. Pascal Affi N’Guessan est implicitement nommé.
« Ce chef de l’opposition sera le candidat arrivé en second derrière le président élu lors de la dernière élection présidentielle », indique le texte qui sera soumis aux députés ivoiriens. Le Gouvernement a également décidé de l’organisation du referendum constitutionnel avant la fin de l’année 2016. Arrivé en deuxième position à la l’élection présidentielle du 25 octobre 2015 avec 9,29% des suffrages exprimés derrière Alassane Ouattara, élu dès le premier tour avec 83,66% des voix, Pascal Affi N’Guessan, le président contesté du Fpi, portera ce titre.
Il bénéficiera à cet effet d’un statut particulier avec des émoluments et avantages liés à cette fonction, notamment un véhicule de commandement, l’accès au salon d’honneur à l’aéroport et autres indemnités. Bref, il aura le rang de ministre d’Etat. De quoi bonifier ses acquis (de statut) d’ancien Premier ministre.
Certains observateurs estiment que c’est un cadeau offert par Alassane Dramane Ouattara à cet ex compagnon de Laurent Gbagbo pour avoir donné du crédit à ce scrutin dont le vrai taux de participation reste jusque là, selon eux, sujet à polémique. Ils se demandent ce que vaut un chef de l’opposition dans un régime hyper présidentiel.
« La nomination de Affi comme ministre d’Etat sans portefeuille est une manœuvre dolosive de Ouattara, une façon indirecte de le faire rentrer au gouvernement. »
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